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Elle était déjà fina­liste du prix Décembre. Elle est encore en lice pour le prix Fémina. Une chose est sûre : Brigitte Giraud, dont nous avons salué le dernier livre Vivre vite (Flam­ma­rion) dès sa sortie en août dernier (lire notre critique), aura un des prix litté­raires de l’au­tomne. Il se pour­rait même que ce soit le plus pres­ti­gieux, puisqu’il n’en reste désor­mais plus que trois en lice avec elle pour le Goncourt : Giuliano Da Empoli pour Le Mage du Krem­lin (Galli­mard), portrait très prenant du système pouti­nien ; Cloé Korman pour Les Presque soeurs (Seuil), sa prin­ci­pale rivale eu égard au sujet (un groupe de petits filles victimes de la Shoah à qui l’au­trice redonne vie) ; Maken­zie Orcel pour Une somme humaine (Rivages), « auto­bio­gra­phie d’une morte » dans une dernière sélec­tion déci­dé­ment hantée par le deuil et la recons­truc­tion. Comme le livre de Brigitte Giraud, qui revient sur la tragé­die de la perte de son compa­gnon initia­le­ment racon­tée dans A Présent à travers des chapitres décli­nés en hypo­thèse (« et si… »), comme un dernier balayage de la fiction soldant la mort pour un retour à la vie. On croise les doigts pour elle. Réponse jeudi 3 novembre à 13h, selon la tradi­tion.

Vivre Vite, de Brigitte Giraud (Flam­­ma­­rion, 20 €).