Après un premier long métrage direc­te­ment sorti en VOD l’an­née dernière, Blue­bird, le jeune auteur de polars et réali­sa­teur Jéré­mie Guez réunit ses deux passions, litté­ra­ture et cinéma, de l’autre côté de l’At­lan­tique. La ville de Phila­del­phie chère à Pete Dexter est super­be­ment photo­gra­phiée pour rendre hommage à l’uni­vers de l’écri­vain, même si la situa­tion de départ entre deux membres déchi­rés d’une même famille mafieuse ouvre sur une distri­bu­tion des rôles atten­due : Matthias Schoen­haerts en torturé taiseux, pièce rappor­tée d’une histoire fami­liale racon­tée en flash­back qui nous vaut le plai­sir de revoir Ryan Philippe… en père de famille (on ne vous en dira pas plus). Mais la révé­la­tion du film reste Joel Kinna­man en pervers accom­pli, à l’af­fiche du Suicide Squad à venir cet été. Un face à face d’ac­teurs viri­listes ne sachant pas trop quoi dire dans une Phila­del­phie à la recons­ti­tu­tion clas­sieuse. Un vrai film d’hommes. Le polar du samedi soir.

Sons of Phila­del­phia de Jéré­mie Guez (Fr-EU, 1h30) avec Matthias Schoen­haerts, Joel Kinna­man, Ryan Philippe, Malika Monroe…