Voilà un objet ciné­ma­to­gra­phique taillé pour répondre aux canons du film judi­ciaire: une histoire vraie (celle d’un Mauri­ta­nien injus­te­ment détenu au camp de Guantá­namo pendant 14 ans), une grosse machine à dénon­cer (l’ad­mi­nis­tra­tion Bush et un système judi­ciaire qui bat de l’aile), une avocate en acier trempé avec quand même un coeur qui bat (impec­cable Jodie Foster), un prison­nier sympa­thique (Tahar Rahim, qui retourne au trou après Un Prophète) et une défense finale devant la cour en forme de morceau de bravou­re…

Jodie Foster aux aguets dans Dési­gné coupable de Kevin McDo­nald.

Tout est fait dans ce Dési­gné coupable pour tour à tour vous arra­cher une larme, vous révol­ter ou vous faire prendre de compas­sion pour ce prison­nier 740, avec en plus des scènes de torture filmées comme un long cauche­mar. Le résul­tat est impec­cable, à tel point que notre Tahar Rahim natio­nal s’est retrouvé nominé pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film drama­tique. Ils sont forts ces Améri­cains.

Dési­gné Coupable de Kevin McDo­nald (The Mauri­ta­nian, EU, 2h10) avec Tahar Rahim, Jodie Foster, Bene­dict Cumber­bat­ch… Sortie le 14 juillet.