On a rare­ment été autant emballé par un film d’ani­ma­tion, pour adulte qui plus est. Adapté par Patrick Imbert du manga de Jirô Tani­gu­chi, qui est lui-même une adap­ta­tion d’un feuille­ton à succès paru dans la presse japo­naise dans les années 90, Le Sommet des dieux est une réus­site totale, tant visuelle que narra­tive. Conden­sant les 1500 pages de cette histoire fleuve, Patrick Imbert a fait le choix de ne garder que la trame prin­ci­pale, soit la quête d’un photo­graphe lancé à la recherche d’une ancienne gloire de l’al­pi­nisme. Flash-back et séances d’es­ca­lade à la conquête des cimes rythment cette histoire de dépas­se­ment de soi et de passion plus forte que la vie elle-même. Les superbes dessins réalistes de paysages et de ciels étoi­lés, la proxi­mité avec les person­nages, ou encore cette séquence de mal de l’al­ti­tude tein­tée de rouge parvien­dront même à vous donner le vertige. Pas mal pour un dessin-animé… La petite merveille de la rentrée, réali­sée au studio La Cartou­che­rie à Bourg-lès-Valence.

Le Sommet des dieux, film d’ani­ma­tion de Patrick Imbert (1h30, France). Sortie le 22 septembre.

L’ex­tra­or­di­naire réalisme du Sommet des Dieux de Patrick Imbert.