On aime beau­coup Mathieu Amal­ric, Méla­nie Thierry, Jalil Lespert ou Bertrand Belin. Et il faut bien consi­dé­rer qu’il y a une forme d’ex­ploit à rater un film dans les grandes largeurs quand on a autant de talents réunis… “Surtout, ne soyez pas vous-même” clame l’af­fiche. Surtout, faites une comé­die musi­cale qui ne soit ni une comé­die ni musi­cale. Méfiez-vous : ce film pour rien qui ne va nulle part est à la fois film France Inter et film du mois pour Télé­rama(en plus d’avoir été « hors compé­ti­tion » au festi­val de Cannes, comme par hasard…) ! A moins d’avoir une raison impé­rieuse de couple qui vous oblige à y aller, épar­gnez-vous ce road movie apathique qui chante mal et se résume à deux heures d’er­rance la plus totale. On se demande comment avec un tel casting à la BO (Philippe Kate­rine, Etienne Daho, Bertrand Belin), on peut arri­ver à faire un film inau­dible de bout en bout. Seule la chan­son de Méla­nie Thierry écrite par Jeanne Cherhal est passable, ce qui fait peu, en deux heures de temps.

Méla­nie Thierry dans Tralala des frères Larrieu, seul passage passable du film.

Le reste est une “fantai­sie”, vaste excuse du cinéma français quand il n’a pas travaillé, ni drôle ni inven­tive (Lourdes, sans miracle), pas plus chan­tée que dansée, qui a une seule moti­va­tion : l’en­nui du confi­ne­ment pendant lequel elle a été tour­née. Malheu­reu­se­ment, ça s’en­tend… L.H.

Tralala d’Ar­naud et Jean-Marie Larrieu (Fr, 2h) avec Mathieu Amal­ric, Josiane Balasko, Méla­nie Thierry, Bertrand Belin, Galaté Bellugi, Jalil Lespert… Sortie le 6 octobre.