
Raf et Julie, un couple de femmes au bord de la rupture se retrouve dans un service d’urgences débordé, après une manifestation parisienne des Gilets jaunes. Elles y rencontrent Yann, un manifestant en colère qui va remettre en cause leurs (petites) certitudes, alors que la tension monte, à l’hôpital comme dans la rue…

Bourges, prolo, fracture sociale… Serions-nous dans un film français ? Assurément : La Fracture coche toutes les cases des problèmes sociétaux du moment, traités bien sûr avec l’égocentrisme parisien et bien-pensant dont l’art et essai hexagonal est coutumier. Sortir un film sur autant de problèmes à la fois pendant les vacances scolaires, à l’heure où les gens ont légitimement besoin de se distraire après un an et demie de pandémie, tient vraiment de l’exception culturelle à la française… Vraie-fausse “comédie sociale” (sic) prise de courge, prétextant l’agitation de ses personnages pour être bordélique sans être joyeux, La Fracture accumule tous les poncifs du moment en imaginant être actuel, par hystérie généralisée. Et dire qu’il était en compétition en Cannes, où il n’aura provoqué qu’une sortie maladroite de son interprète principal, mais c’est une autre histoire… Reste Valeria Bruni-Tedeschi (qui se demande quand même qui a pu déplacé son manteau Agnès B.), grande actrice pour ce petit film, aussi inutile qu’il est racoleur.
La Fracture de Catherine Corsini (Fr, 1h38) avec Valeria Bruni-Tedeschi, Marina Foïs, Pio Marmaï, Aïssatou Diallo Sagna… Sortie le 27 octobre.