Présent dans la rétros­pec­tive Nata­lie Wood, un film rare de Robert Mulli­gan qui fait aujourd’­hui écho au récent premier film d’Audrey Diwan, L’Evé­ne­ment. Il s’agit en effet aussi d’avor­te­ment dans Une certaine rencontre, dans une Amérique des années 60 qui ne voulait pas en entendre parler… Alors qu’elle a eu une aven­ture avec lui l’été d’avant, une jeune femme incar­née par Nata­lie Wood retrouve à un concert celui dont elle est désor­mais enceinte (Steve McQueen).

Une certaine rencontre entre Nata­lie Wood et Steve McQueen.

En plus d’em­me­ner deux légendes de Holly­wood dans un registre inti­miste où leurs visages brillent de mille failles, Une certaine rencontre posait tous les enjeux de l’éman­ci­pa­tion des femmes et de la “décons­truc­tion” des hommes dans l’Amé­rique puri­taine d’alors (et encore d’aujourd’­hui). Le plan d’ou­ver­ture dans une salle de concert de New York peu à peu enva­hie avant que les deux amants ne finissent par se croi­ser au milieu de la foule est déjà une splen­deur à lui tout seul. L.H.

La splen­dide première séquence du film dans la bande annonce d’époque.

Une certaine rencontre de Robert Mulli­gan (Love with the proper stran­ger, EU, 1963, 1h40) avec Nata­lie Wood, Steve McQueen… Samedi 26 février à 21h, présenté par Lionel Lacour, auteur du docu­men­taire Robert Mulli­gan, l’oi­seau moqueur et l’oi­seau moqueur, en clôture de la rétros­pec­tive Nata­lie Wood à l’Insti­tut Lumière, Lyon 8e.