Alice (Florence Pugh) et Jack (Harry Styles) vivent à Victory un village idyl­lique des années 50 au milieu du désert. Il y a tout pour plaire : des palmiers, de jolies voitures aux courbes rondes et tout le confort ména­ger (Jack roule en Chevro­let Corvette 1953. Alice pilote un aspi­ra­teur Hoover). Tout le monde est assez déco­ra­tif et habillé comme dans Mad men. La jour­née, les hommes partent travailler pour un mysté­rieux projet indus­triel. Les femmes occupent leur mati­née à faire le ménage, puis l’après-midi font de la danse clas­sique. Elle s’oc­cupent aussi de « jardi­nage », en réalité une acti­vité essen­tiel­le­ment consa­crée à boire des cock­tails sur une chaise longue.

Florence Pugh dans de beaux draps…

Le soir, Alice accueille son mari avec un verre de whisky, le rôti est au four. Elle même passe aussi à la casse­role dans des ébats parti­cu­liè­re­ment chauds. Mais quelque chose cloche. Il est inter­dit de sortir du péri­mètre, et tout semble factice. La réali­sa­trice ne cache pas ses réfé­rences au Truman show et à Matrix pour dénon­cer le mascu­li­nisme viri­liste, le système patriar­cal en costume cravate et pourquoi pas, tant qu’on y est, « décons­truire » les années 50. En revanche elle oublie de citer son semi-plagiat de The Step­ford wives de Frank Oz avec Nicole Kidman, un monde ou les ména­gères à forte poitrine sont en réalité des robots. Si l’on passe outre le propos radi­cal anti mecs et l’éti­rage en longueur façon Holly­wood chewing-gum, la mise en scène solaire, les images et Florence Pugh sont spec­ta­cu­laires. Notons dans le rôle du gourou la présence réjouis­sante de Chris Pine dont le nom ne devrait pas résis­ter long­temps à une analyse laca­nienne.

Don’t worry Darling d’Oli­via Wilde (E-U., 2h03) avec Florence Pugh, Harry Styles, Chris Pine… Sorti le 21 septembre.

Chris Pine (cher­chez le jeu de mots).