Il y a toujours de belles choses dans un film des frères Dardenne. Comme ici le premier gros plan sur Lokita (Joely Mbundu) ou Pablo Schils, gamin au vélo inou­bliable alors que les réali­sa­teurs belges reviennent au sujet de La Promesse : la famille et l’im­mi­gra­tion. Comme toujours aussi, ils restent de grands scéna­ristes, construi­sant ici une fuite inno­cente à partir d’un trafic de drogue sur le modèle d’un de leurs films de chevet, J’ai le droit de vivre de Fritz Lang. Malheu­reu­se­ment la scène du karaoké et la recherche d’un climax arti­fi­ciel sentent le réchauffé, tout comme l’in­sup­por­table drame final démons­tra­tif et mora­li­sa­teur qui vient gâcher cette belle histoire avec deux beaux inter­prètes. Un film mineur de grands cinéastes.


Tori et Lokita de Luc et Jean-Pierre Dardenne (Bel, 1h28) avec Joely Mbundu, Pablo Schils, Nadège Ouedrao­go… Sortie le 5 octobre.