Tandis qu’en France on fleu­rit les tombes pour la Tous­saint, aux États-Unis, c’est Hallo­ween. On découpe des citrouilles, on se déguise avec des masques horri­fiques et on retrouve le serial killer Michael Myers sur les écrans. Cette trei­zième adap­ta­tion de Hallo­ween devrait être la dernière, c’est juré. Il faut dire que le tueur a atteint la limite d’âge. Il a 65 ans et a commencé sa carrière à l’âge de six ans, en tuant sa sœur. Il n’est donc pas touché par la réforme des retraites. Son enne­mie jurée Laurie Strode (Jamie Lee Curtis, incre­vable) mène une vie paisible. Elle écrit ses mémoires tout en faisant des gâteaux. Michael Myers vit égale­ment de façon tranquille dans une bouche d’égout sous un pont, ce qui corres­pond assez bien à son mental, mais repré­sente aussi une forme de sobriété subie. Le boogey­man (croque­mi­taine) n’est pas apparu depuis quatre ans.

Jamie Lee Curtis, à l’af­fiche de Hallo­ween depuis 13 films… Incre­vable !

Seule­ment un événe­ment va mener inci­dem­ment à son réveil d’entre les clochards. Un jeune baby sitter, Corey Cunnin­gham, provoque, oups, la chute du dernier étage du gamin qu’il était sensé surveiller. La petite ville de Haddon­field le met au banc de la commu­nauté, et petit à petit le mal s’em­pare de lui, tandis qu’il séduit la petite fille de Laurie. Les effets, ou les diffé­rents usages d’un couteau de cuisine rouillé, sont assez clas­siques. On remarquera cepen­dant que la scène de la douche (juris­pru­dence Psychose) révèle une inquié­tante pudi­bon­de­rie  -la victime est habillée – tandis que la violence s’ex­prime, elle, sans réserve.

Hallo­ween Ends de David Gordon Green (EU, 1h51) avec Jamie Lee Curtis, Andi Mati­chak, Rohan Camp­bell… Sorti le 12 octobre.