Pour conclure cette année en beauté, James Came­ron fait son grand retour avec la suite tant atten­due d’Ava­tar ! Inti­tulé La Voie de l’eau, ce second volet tient toutes ses promesses et offre un film spec­ta­cu­laire et poignant à voir sur très très grand écran. On adore !

Il aura fallu seule­ment vingt secondes à James Came­ron pour nous faire oublier l’at­tente inter­mi­nable de ces treize dernières années. Dès le début du film, le spec­ta­teur est trans­porté sur Pandora avec un passage aérien au dessus les lieux emblé­ma­tiques du premier volet, le tout sublimé par la magni­fique parti­tion du regretté James Horner. On retrouve ensuite Jake Sully (Sam Worthing­ton) qui vit paisi­ble­ment parmi les Na’vi avec Neytiri (Zoe Saldana) et a même fondé sa petite famille. Mais la paix est rapi­de­ment boule­ver­sée par une nouvelle inva­sion humaine et surtout le retour du colo­nel Quaritch (grand méchant du premier volet) ressus­cité grâce à l’injec­tion de sa mémoire dans un corps de Na’vi. Obli­gés de fuir la forêt de Pandora, Jake et Neytiri vont alors trou­ver refuge auprès d’une tribu d’ha­bi­tants de l’eau : les Metkayina.

Le Grand Bleu de James Came­ron

Après avoir exploré les montagnes flot­tantes et les pour­suites à dos de créa­tures volantes, James Came­ron revient à son milieu de prédi­lec­tion : l’eau. Grâce aux progrès de la tech­no­lo­gie numé­rique, il a un contrôle total sur son envi­ron­ne­ment et s’amuse à dépeindre la faune et la flore à la manière d’un docu­men­taire Natio­nal Geogra­phic. Entre poésie et contem­pla­tion, le spec­ta­teur plonge en apnée dans de magni­fiques séquences sous-marines où le réali­sa­teur tire plei­ne­ment parti de l’uti­li­sa­tion photo­réa­liste et de la 3D HFR pour offrir une expé­rience décon­cer­tante de flui­dité et sidé­rante de beauté. Suivant le message écolo­gique du premier film, il accen­tue égale­ment la violence commise contre cet écosys­tème et ce sont cette fois les espèces sous-marines qui sont confron­tées à la cruauté humaine.

Le jeune Lo'ak et Tulun la baleine dans Avatar La Voie de l'eau de James Cameron.
Le jeune Lo’ak se lie d’ami­tié avec un Tulkun.

Une histoire de famille et d’en­fants

Dans La Voie de l’eau, l’at­mo­sphère est plus intime et fami­liale. Jake et Neytiri sont désor­mais parents et le film se concentre prin­ci­pa­le­ment sur l’évo­lu­tion de leurs quatre enfants. Parmi eux, Kiri, inter­pré­tée par Sigour­ney Weaver est un person­nage central de l’his­toire de par les mystères qui entoure sa nais­sance mais aussi par son rapport privi­lé­gié avec Eywa (la divi­nité des Na’vi). Si le scéna­rio peine parfois à convaincre par la simpli­cité de ses rebon­dis­se­ments, l’in­té­gra­tion des enfants apporte de nouveaux ques­tion­ne­ments sur l’hé­ri­tage et la trans­mis­sion et renforce l’in­ten­sité émotion­nelle du récit.

Arce et chasse dans Avatar 2 La voie de l'eau de James Cameron.
Jake Sully apprend la chasse à son fils Neteyam

Pari réussi pour James Came­ron qui repousse une nouvelle fois les limites du savoir-faire tech­no­lo­gique dans un block­bus­ter abso­lu­ment spec­ta­cu­laire tout en propo­sant un film touchant sur la famille. On a vrai­ment hâte de voir la suite, en espé­rant ne pas attendre trop long­temps. Dans deux ans ?

Avatar : La voie de l’eau (E.U., 3h12) de James Came­ron. Avec Sam Worthing­ton, Zoe Saldana, Sigour­ney Weaver, Kate Wins­let et Stephen Lang. Sortie le 14 décembre.