Après Pois­son­sexe en 2020, Olivier Babi­net est de retour avec un nouveau long métrage adapté de la pièce Le Monstre du couloir. Un récit de jeunesse perdue entre rêve et réalité, porté par Benoît Poel­voorde touchant à contre-emploi.

C’est l’his­toire de Lucie, une ado de 15 ans qui jongle tant bien que mal entre le collège, son petit boulot à la sand­wi­che­rie du coin et les tâches quoti­diennes à la maison où elle prend soin de son père, Benoît Poel­voorde, un veuf atteint de sclé­rose en plaques. Pour échap­per à cette réalité pesante, Lucie écrit un roman auto­bio­gra­phique et couche ses rêves sur le papier tandis que son père passe ses nuits à regar­der des films de zombie ou jouer aux jeux vidéo.

Justine Lacroix veste jaune debout derrière son père Benoît Poelvoorde assis sur un banc.

Poel­voorde, entre films de zombies et sclé­rose en plaques

Une évasion par l’ima­gi­naire qui permet au film de s’aven­tu­rer dans un mélange de genres inté­res­sant entre teen-movie, chro­nique sociale et film fantas­tique tout en gardant une grande crédi­bi­lité grâce à son duo d’ac­teurs. Justine Lacroix (habi­tuée au papa belge après Bouli Lanners dans C’est ça l’amour) est atten­dris­sante en gamine rêveuse complè­te­ment débor­dée, pour­tant bien déci­dée à sauver les appa­rences devant l’as­sis­tant social pour ne pas être sépa­rée de son père.  La nature inver­sée de leur rela­tion n’em­pêche pas Benoit Poel­voorde, sous ses airs d’ado attardé, d’in­car­ner une présence authen­tique­ment pater­nelle et quelques scènes véri­ta­ble­ment poignantes nous rappelle l’éten­due de son talent. Jolie surprise.

Normale de Olivier Babi­net (1h27) avec Benoit Poel­voorde, Justine Lacroix, Steve Tient­cheu… Sortie le 5 avril.

Justine Lacroix lunettes et casque de profil dans Normale d'Olivier Babinet.