La cinéaste indé­pen­dante améri­caine Kelly Reichardt retrouve son inter­prète fétiche Michelle Williams pour un petit film plein de douceur et d’hu­mour sur la complexité du proces­sus créa­tif artis­tique.

Le récit se concentre sur la vie quoti­dienne de Lizzie, céra­miste stres­sée de Port­land qui doit fina­li­ser ses dernières pièces pour l’ou­ver­ture de son expo. Mais ce qui énerve réel­le­ment Lizzie, c’est l’idée que sa proprié­taire Jo pour­rait être non seule­ment une artiste plus talen­tueuse, mais surtout une meilleure personne qu’el­le…

Michelle Williams et Hong Chau dans Showing up.

Bien­ve­nue dans le monde des petits riens qu’af­fec­tionne (parfois un peu trop) la cinéaste Kelly Reichardt. Jonglant entre son job dans une école d’art excen­trique, le travail admi­nis­tra­tif pour sa mère (Maryann Plun­kett) et les visites chez son frère psycho­tique (John Magaro, star de First Cow), l’in­té­rêt (modeste, comme le film), est qu’elle trans­forme ici chaque geste ou moment en source d’ins­pi­ra­tion artis­tique. Sous ces allures de film indé ennuyeux, Showing Up explore subti­le­ment la complexité du proces­sus créa­tif et l’in­fluence imper­cep­tible que les indi­vi­dus peuvent avoir les uns sur les autres, dans une forme d’au­to­por­trait.

Showing Up de Kelly Reichardt (E.-U., 1h48) avec Michelle Williams, Hong Chau, André Benja­min… Sortie le 3 mai.