Certes, il y a deux films en un : d’abord la guerre entre Ford et Ferrari qui donnent lieu à de bonnes vieilles scènes d’ac­tion ultra-réaliste comme si on était propul­sés dans le siège des bolides cultes des années 60 ; ensuite un scéna­rio assez balisé avec scènes de famille attendu et père asocial mais fou du volant génial qui veut briller aux yeux de son fils… Le cas social, c’est évidem­ment Chris­tian Bale, désor­mais spécia­lisé dans les fron­ce­ments de sour­cils taiseux avec option psycho­pathe. Mais il y a surtout Matt Damon, acteur subtil même dans les grosses machines holly­woo­diennes qui fini­rait presque par nous tirer la larme à l’oeil dans la scène finale, des plus émou­vantes.

Chris­tian Bale ce fou du volant.

Mais ce Mans 66 (Ford vs Ferrari en anglais) vaut surtout pour l’adré­na­line et l’hy­per-réalisme des scènes de course, sans complai­sance patriote (la direc­tion cynique de chez Ford en prend pour son grade), mais avec un sens de l’es­pace et de l’ac­tion porté par une image des plus soignées. Bref, de quoi passer un vrai bon moment sans se prendre la tête, même si vous n’êtes pas accroc au volant. Du bon diver­tis­se­ment à l’an­cienne.

Le Mans 66  de James Mangold (Ford vs Ferrari, 2019, EU, 2h30) avec Chris­tian Bale, Matt Damon, Josh Lucas… Dimanche 11 juin à 21h10 gratuit sur France 2.