Opéra. Une saison 20–21 comme un « voyage imagi­naire », c’est ce que propose le nouveau direc­teur de l’Opéra de Genève, Aviel Cahn, réso­lu­ment tourné vers les esthé­tiques contem­po­raines, et le voyage s’an­nonce des plus allé­chants. En bons chau­vins, on a d’abord hâte d’écou­ter « notre » Julien Behr, ténor lyon­nais à la répu­ta­tion inter­na­tio­nale, qui chan­tera Alfredo dans la Traviata en fin de saison. Rien que pour l’en­tendre enton­ner « Libiamo » dans l’en­ceinte flam­bant neuve du Grand théâtre de Genève, on ne manquera pas de faire le dépla­ce­ment… Mais cette nouvelle saison four­mille de propo­si­tions origi­nales des plus stimu­lantes. Pour le baroque, elle s’ou­vrira par un « Messie » de Haen­del mis en scène par Bob Wilson et dirigé par Marc Minkowski, grand pion­nier du réper­toire haen­dé­lien. Avec pour suivre d’autres œuvres splen­dides qu’on entend moins souvent comme le Candide de Bern­stein, opérette par le compo­si­teur de West side story, ou L’Af­faire Makro­pou­los, formi­dable opéra de Jana­cek, au climat fantas­tique. Mais Aviel Cahn a eu la bonne idée de convier aussi des grands choré­graphes à ses produc­tions : Sidi Larbi Cher­kaoui pour le Pelléas et Méli­sande de Debussy, ou la folie flamande de la compa­gnie Peeping Tom, pour défier l’ima­gi­na­tion du Didon et Enée de Purcell. Sans oublier le grand réper­toire dans lequel l’Or­chestre de la Suisse Romande excelle : Turan­dot, La Traviata et Parsi­fal. C’est un peu la saison parfaite sur le papier : vive­ment la rentrée pour parta­ger gran­deur nature d’aussi riches promesses d’émo­tions. On peut toujours comp­ter sur la qualité suis­se…

Décou­vrez la nouvelle saison 20–21 du Grand théâtre de Genève en « réalité augmen­tée », en vidéo ou ou sur brochure, << ici >>.