Seules la mairie de Lyon et la Région – en ayant chacun privé l’Opéra de Lyon de 500 000 euros de subven­tions – semblent encore igno­rer que c’est là qu’on trouve la plus belle saison musi­cale qui soit. La preuve dès l’ou­ver­ture avec Tann­hau­ser, une des oeuvres les plus acces­sibles de Wagner (si, c’est possible), avec des airs sublimes (la chan­son de Wolfram au deuxième acte, tube des bary­tons), des thèmes chers au compo­si­teur (rura­lité, reli­gion et conflit entre amour divin et désir sensuel). Et en prime un jeune quadra berli­nois, David Hermann, qui signe une mise en scène inspi­rée par Philip K. Dick aux images futu­ristes, dans une co-produc­tion avec le Teatro Real de Madrid. Au pupitre, c’est le maes­tro maison, Daniele Rustioni, qui avant de diri­ger Verdi au Met’ Opéra à New York en mars prochain s’ils vous plaît, s’est promis d’ou­vrir chaque saison lyon­naise par une grande oeuvre alle­mande du réper­toire. L’évé­ne­ment lyrique de la rentrée.


Tannhäu­ser de Richard Wagner. Dir mus Daniele Rustioni. Mise en scène David Hermann. Du mardi 11 au dimanche 30 octobre à 19h (dim 16h) à l’Opéra de Lyon, Lyon 1er. De 10 à 110 €. Lire notre critique du spec­tacle.

Tannhauser de Wagner vu par le metteur en scène David Hermann à l'Opéra de Lyon.
Tann­hau­ser dans la mise en scène de David Hermann à l’Opéra de Lyon. (photos de la géné­rale, Agathe Poupe­ney)