Chan­son. Si la mélan­co­lie c’est le bonheur d’être triste, s’il y en a un qui doit être sacré­ment heureux, c’est bien Alex Beau­pain. Avec son air de ne pas y toucher, il est curieux, Alex. Dans ses chan­sons, il est tout le temps amou­reux, et pour­tant il ne va jamais bien. Ça nous avait séduit dans Les Chan­sons d’amour, le film de Chris­tophe Honoré, dont il avait composé la BO. Ça nous avait re-séduit dans Pourquoi battait mon cœur, son premier album et le plus beau à ce jour, dans lequel sa voix mal réveillée et ses paroles captaient l’air du temps des amours désac­cor­dées à la façon d’un Souchon d’aujourd’­hui. Depuis, il n’a jamais sorti la tête de son chagrin mis en musique, a plutôt réduit le soin accordé à ses arran­ge­ments, et bordé » ses textes de rimes souvent trop riches. Bref, en bon dépres­sif amou­reux, il se complaît un peu trop dans son malheur. Un doudou triste idéal sur scène pour les amateurs d’amours hiver­nales. L.H.

Alex Beau­pain. Mercredi 18 décembre à 20h30 au Radiant-Belle­vue à Caluire. De 26 à 30 €.