ça ne se voit pas encore mais ça frémit et ça bouge dans beau­coup de lieux cultu­rels : l’es­pace Gerson et d’autres cafés-théâtres attendent enfin que les poli­tiques leur permettent de travailler dans les mêmes condi­tions que d’autres lieux : il suffit de jeter un œil sur les berges du Rhône ou en terrasse pour se rendre compte de l’ab­sur­dité révol­tante de toujours empê­cher le moindre lieu d’ac­cueil du public d’ou­vrir dans des condi­tions à peu près normal. Ce devrait – enfin – être le cas à la fin du mois, dans la lignée des trains qui vont pouvoir ouvrir 100% de leurs places à la billet­te­rie, y compris celles qui sont face à face dans les fameux « carrés » TGV. Autant dire que c’est un peu comme les préser­va­tifs en matière de sexua­lité : s’il faut rester prudents, on peut s’y remettre ! Les « Scènes décou­vertes », compo­sés de plusieurs théâtres (les Marron­niers, les Clochards Célestes, l’Ely­sée), et plusieurs scènes de musique (A thou bout’d’­chant, le Kras­pek Myzik), n’ont d’ailleurs pas attendu l’im­po­tence de Franck Ries­ter pour rouvrir leur lieux aux artistes régio­naux qui ont soif de répé­ter leurs nouveaux spec­tacles. Une belle façon de soute­nir la scène régio­nale, large­ment oubliée elle aussi des direc­tives du minis­tère, avant tout soucieux de prendre toutes les précau­tions de son prin­cipe de précau­tion. Avec un peu de chance, on espère que cet esprit rock’n’­roll ira même jusqu’à pouvoir se permettre d’ou­vrir leurs scènes au public à l’oc­ca­sion dès cet été, pour un spec­tacle un concert, là où encore trop d’ins­ti­tu­tions restent dépen­dantes des calen­driers du monde ancien, annonçant leur saison prochaine dans leurs charen­taises d’été, sans même pouvoir imagi­ner pouvoir l’an­ti­ci­per… Wait and see !