Sortir à Lyon
Partager cet article :

Cyrious, le rap lyon­nais comme vous ne l’avez jamais entendu

photo-cyrious-credit-thomas-cressens

Il vient de sortir son premier EP et truste déjà les scènes des festi­vals de l’été. Portrait d’un jeune rappeur lyon­nais qui a déjà un univers bien à lui.

Cyrious, rete­nez ce nom. De la program­ma­tion esti­vale de La Rayonne à la grande scène de Wood­sto­wer, on le retrou­vera à l’af­fiche de tous les bons plans de l’été 21. Et pour cause, le rappeur lyon­nais vient de sortir Zénith, un brillant nouvel EP qui tourne déjà en boucle sur notre platine. Sur des prods aériennes signées Hakuf3n, le jeune MC pose son flow impec­cable et nous embarque dans son univers bien à lui. Tantôt léger et festif comme sur le tube collé-serré Sound System, tantôt profond et mélan­co­lique comme sur le superbe Doux, Cyrious oscille entre l’ombre et la lumière. Un homme pas vrai­ment sûr de lui mais sûr d’une chose : que le salut vien­dra de la musique, qu’il aime par-dessus tout. Une passion dévo­rante et géné­reuse, doublée d’une grande ouver­ture esthé­tique : on entend chez lui des échos de reggae, de chan­son, de soul ou de jazz.

Rap à contre-courant

À contre-courant d’une scène rap actuelle qui cherche la punchline à tout prix – tout ça pour finir découpé en bande son TikTok de 15 secondes, fran­che­ment ne vous donnez pas tant de mal – Cyrious préfère écrire ses chan­sons en entier, avec un début, un milieu et une fin. Les mots sont justes, les phrases s’en­chaînent avec vitesse mais jamais au détri­ment du groove. Les histoires font mouche à chaque fois et petit à petit émerge un senti­ment de proxi­mité totale avec l’ar­tiste, comme si Cyrious était là, juste là, à côté de nous, qu’on était comme des potes, atta­blés à la terrasse d’un café et qu’il nous racon­tait, à nous, ses meilleurs amis donc, comment il est encore tombé amou­reux (de Nala – oui, comme la lionne du Roi Lion). Pas ghetto pour un sou, Cyrious n’en est pas moins engagé et n’hé­site pas à sortir la sulfa­teuse pour dézin­guer les diffé­rents poseurs ou para­sites rencon­trés sur son chemin de galé­rien. Sa poésie s’ap­puie sur du vécu, c’est là toute sa force. « Je vais gravir des sommets, enfin prendre de l’al­ti­tu­de… », glisse-t-il dans Ciel, le titre d’ou­ver­ture. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Et si c’était lui qui offrait à la scène hip-hop lyon­naise le succès natio­nal après lequel elle court depuis Casus Belli et L’Ani­ma­le­rie ? Après l’ex­cellent Aube sorti en 2020, Cyrious signe avec Zénith un deuxième opus qui nous donne toutes les raisons d’y croire. Rendez-vous cet été.


Zénith de Cyrious, 2021, EP dispo­nible sur les plate­formes de strea­ming et www.cyrious.fr

Jeudi 26 août à 19h Festi­val Wood­sto­wer à Miri­bel-Jonage. www.wood­sto­wer.com

Par Alexandre QUENEAU

Depar­dieu chante Barbara et c’est beau !

Qui n’a jamais vu Barbara en concert ne peut pas comprendre la voix d’enfant que peut prendre Gérard Depardieu quand il parle. Celui qui jouait et chantait Lili Passion il y a quarante ans avec “la longue dame brune” reprend ses plus belles chansons avec la plus grande fidélité, ...

Le retour de Chris­tine and the Queens pourquoi faire ?

Souvenez-vous, “l’artiste féminine de l’année” aux Victoires de la musique en 2015 (une éternité), s’était fait remarquer avec son petit blazer noir et ses souliers vernis de l’internat, en train de tenter un moonwalk à la façon de son idole Michael Jackson. Vue sa virtuosité, on...

Wax Tailor ou quand l’elec­tro fait son cinéma

Si la musique de Wax Tailor devait accompagner un film, il s'agirait sûrement d'un joyeux bordel choral et foutraque réalisé par Cédric Klapisch. Certes, il a déjà signé la BO de son long-métrage Paris en 2008, mais au fil des années et des albums, on continue de penser en l'écou...

Le grand retour de Scor­pions, still loving them !

Envie d'un bon shot de blousons en cuir, de cheveux filasses grisonnants et de cordes vocales saturées ? Ça tombe bien, cette fin mai, l'un des meilleurs groupes de hardrock des années 1980 vient faire sauter les ampli de la Halle Tony Garnier. Si on est restés bloqués sur les ri...