On l’en­ten­dait l’autre soir au bar d’une salle de concert : « Les Pixies sont partout !  » De John­nie Carwash à JP Goulag en passant par TV Sundaze, on ne cesse en effet d’en­tendre en ce moment leur écho – loin­tain et parfai­te­ment digéré au demeu­rant – chez la jeune géné­ra­tion. Eh bien rebe­lote, on s’est fait la même réflexion à l’écoute de l’ex­cellent premier album du groupe londo­nien Tiña, Posi­tive Mental Health Music, notam­ment sur la doublette Rosa­lina / I Feel Fine. Comme le reste du disque, elle s’ins­crit dans la droite lignée de ce que l’in­die rock a donné de meilleur depuis la fin des années 80, de They Might Be Giants à Car Seat Headrest en passant évidem­ment par la Sainte Trinité : Pave­ment, Elliott Smith et donc Pixies.

Désin­vol­ture suprême

Mais trêve de réfé­rences, car il ne faudrait surtout pas enfer­mer Tiña dans un rôle de copiste de leurs pres­ti­gieux aînés. Le groupe mené par Josh Loftin est bien unique en son genre et se démarque notam­ment par une désin­vol­ture encore plus pronon­cée qu’à l’ac­cou­tu­mée chez le «  slacker » moyen. De quoi espé­rer un concert au Sonic complè­te­ment décalé, en croi­sant les doigts pour que le quatuor rapplique avec les mêmes costumes que dans leurs clips : mini-short au cul et chapeau de cow-boy rose bonbon sur la tête. Alors réca­pi­tu­lons : des tubes, des blagues, des guitares, des Anglais dans des accou­tre­ments ridi­cules et tout ça au Sonic… Le compte est bon : on tient là LE concert indie rock de la rentrée. En atten­dant, on file réécou­ter l’ir­ré­sis­tible Golden Rope… Yiii ha ! Alexandre Queneau

Tiña. Lundi 4 octobre à 20h30 au Sonic, Lyon 5e. 13,70 €.