On préfère vous le dire d’en­trée de jeu : si vous lisez ces lignes sans billet en poche, il va falloir vous bouger. Les concerts d’Altin Gün sont toujours blin­dés, et il n’y a pas de raison que ça change main­te­nant qu’on peut enfin redon­ner du popo­tin debout avec sa bière. Eh oui, le rock psyché­dé­lique turc est en vogue. Il plait autant aux amateurs de rock à guitares – impres­sion­nés par ses irré­sis­tibles rivières de saz élec­trique – qu’aux fiévreux du samedi soir que les basses rondes et impla­cables emportent jusqu’au dimanche matin. Bon là ce sera un dimanche soir mais qu’im­porte, quand Altin Gün joue, les oreilles se dressent, les ventres ondulent et les fesses frétillent, comme sur Ordu­nun Deri­leri, relec­ture de la danse du ventre sur des synthés de Sébas­tien Tellier, qui donne son titre à leur nouvel album. Le projet hollando-turc monté par trois ex compa­gnons de route du grand maboule Jacco Gard­ner est tout simple­ment ce qui se fait de meilleur. Le concert idéal pour la reprise des hosti­li­tés.

Altin Gün, dimanche 13 mars à 20h au Trans­bor­deur à Villeur­banne. 28€.