À Glas­gow, il y a carré­ment un nom pour évoquer le mouve­ment musi­cal dont ils ont été les figures de proues : le « Bell­shill Beat », du nom la petite banlieue Est d’où a émergé, à la fin des années quatre-vingt, une brochette de joyeux lurons adeptes du genre « indie pop » avant l’heure. Ils s’ap­pellent BMX Bandits, The Vase­lines ou encore The Soup Dragons et donc, eux, les fameux Teenage Fanclub, les plus géniaux et influents d’entre tous. Trente ans plus tard, on ne compte plus le nombre d’in­die rockers qui les encensent ou se réclament de leur descen­dance.

Toujours fan des Teenage Fanclub

Il faut se replon­ger dans l’époque : 1989, on est en pleine explo­sion shoe­gaze et grunge. Les guitares un peu crades, ce n’est pas pour leur déplaire mais leur truc à eux, c’est la pop. Celle des sixties et des seven­ties, Byrds, Beatles, Big Star, les arpèges chatoyants, les harmo­nies voca­les… Alors ils vont mêler la verve « do it your­self » de leur temps et leur sens inné de l’or­fè­vre­rie pop. Le reste est entré dans la légende. Et on ne parle pas unique­ment de Band­wa­go­nesque, Thir­teen, Grand Prix ou Songs From Northern Britain, les quatre albums sortis dans les années 90 sur le mythique label Crea­tion… La suite est tout aussi passion­nante et l’ins­pi­ra­tion des Écos­sais semble inta­ris­sable. Ils ont sorti l’an dernier leur onzième album studio Endless Arcade avec son lot de nouvelles petites pépites, comme les sublimes ballades The Sun Won’t Shine On Me ou Back in the Day qui ont déjà trouvé leur place parmi nos chan­sons préfé­rées du groupe. On ira à l’Épi­ce­rie moderne sans une once de nostal­gie. A.Q.

Teenage Fanclub (+ Jane Weaver). Mercredi 4 mai à 20h30 à l’Epice­rie moderne à Feyzin. De 14 à 18 €.