Guita­riste phéno­mé­nal, Cory Wong ouvrira de son groove festif le concert du légen­daire George Benson à Jazz à Vienne. Grande soirée annon­cée !

Cory Wong, c’est le p’tit gars qui, l’air de rien, vient nous donner une bonne leçon de groove. Insé­pa­rable de sa Stra­to­cas­ter et de ses panta­lons blancs de show­man, le guita­riste et compo­si­teur est pour le moins proli­fique. Depuis 2016, pas moins de quinze sorties à son actif : EP, live sessions, enre­gis­tre­ments de concerts et albums. À commen­cer par The Opti­mist qui l’a fait décol­ler sur la scène inter­na­tio­nale en conju­guant la puis­sance du brass band et le dyna­misme de son jeu de guitare au son découpé au scal­pel ; puis The Stri­ped Album (2020), plus popisch et riche en colla­bo­ra­tions, dont la chan­teuse Kimbra (Some­body that I used to know); et, plus éton­nant, le shred­der Joe Satriani qui vient poser son jeu élec­trique sur une produc­tion peau­fi­née au milli­mètre.

Guita­riste feel good

Il est actuel­le­ment en tour­née après la sortie de son dernier album Wong Café (2022). Avec ses accents feel good vintage, l’al­bum revêt son titre à merveille, il délivre une suite de morceaux aux allures de conver­sa­tions entre instru­men­tistes. Plus mid-tempo que les précé­dentes, les compos mettent en avant une grande coor­di­na­tion entre les musi­ciens : réunir (entre autres) un piano, deux claviers et deux batteurs, il faut le faire ! Égale­ment guita­riste à mi-temps du groupe à succès Vulf­peck, Cory Wong a pour premier talent celui de savoir s’en­tou­rer de bons musi­ciens d’ho­ri­zons variés, y compris pour jouer au néo-Prince disco sur un titre comme First Avenue. En témoigne son récent featu­ring avec Sierra Hull, mando­li­niste de Blue­grass, qui donne lieu à une perfor­mance, Criti­cism, paro­die  de TV show à l’amé­ri­caine loufoque pour un résul­tat d’une grande origi­na­lité avec des morceaux taillés sur mesure. Tous se rejoignent autour de cet opti­miste reven­diqué comme des amis qui se comprennent. Il faut dire qu’il est diffi­cile de résis­ter au charme et à l’hu­mour de cet hyper­ac­tif qui sait mener ses groupes et offrir au public sans oublier son sourire. Le concert parfait de l’été. E. B.

Cory Wong au festi­val Jazz à Vienne, théâtre antique. Lundi 11 juillet à 20h30, juste avant la légende George Benson. De 4 à 44 €.