Après une édition 2021 marquée par les restric­tions, voilà l’éco-festi­val lyon­nais enfin de retour dans toute sa splen­deur, avec ses quatre scènes, son camping, son village, sa plage et sa program­ma­tion ultra festive gorgée de rap et d’élec­tro… Qui dit retour de la fête dit retour du tata­poum, avec un volet techno tout bonne­ment ahuris­sant cette année. Wood­sto­wer muscle son jeu… et nous donne­rait presque hâte d’être déjà fin août !

Vald, le retour du roi


Avant d’en venir à cette prog élec­tro parti­cu­liè­re­ment costaude, un petit tour par la sélec­tion rap, véri­table marque de fabrique du festi­val depuis quelques années. L’édi­tion 2022 ne déroge pas à la règle et sera même l’oc­ca­sion d’as­sis­ter au grand retour de Vald, cette fois sur la « main stage », six ans après son passage très remarqué sur la petite scène de la Butte, où il s’était produit lors de l’édi­tion 2016. Un beau symbole pour le festi­val et une belle marque de fidé­lité aussi, de la part de celui qui est désor­mais au sommet du rap français et qui vient de sortir un très réussi nouvel album, le quatrième, sobre­ment inti­tulé V, même s’il a passé l’été à s’em­brouiller avec Booba à La Rochelle. Mieux vaut qu’il se concentre sur sa musique : il est d’ailleurs déjà certi­fié disque d’or. Et si les orga­ni­sa­teurs de Wood­sto­wer avaient eu du nez en 2016 en program­mant Vald alors qu’il n’avait encore presque rien sorti, il y a fort à parier qu’ils en ont encore un peu aujourd’­hui. Alors on leur fait confiance et on creuse aussi parmi les noms écrits en plus petit, au milieu et en bas de l’af­fiche. Il y aura cette année encore une ribam­belle de « newco­mers » à décou­vrir, parmi lesquels la sensa­tion de l’an­née Benja­min Epps ou encore le jeune kicker Luv Resval, sans oublier de nombreux talents régio­naux comme Eddy Woogy et Li$on. Qui sera au niveau de Vald dans six ans ? L’ave­nir nous le dira mais on aura peut-être quelques indices au sortir de ces cinq jours de festi­val. Enfin, impos­sible de pas mention­ner la présence de l’ex­cellent Jazzy Bazz, décou­vert avec l’En­tou­rage et qui ne cesse, depuis, de nous épater à chaque nouvel album. Une valeur sûre à ne manquer sous aucun prétexte.

Luv Resval.

Tata­poum de haut vol


Mais il n’y a pas que le rap dans la vie. Il y a la teuf aussi, et elle revient en force. Techno indus, techno mélo­dique, house, italo disco, élec­tro hybride ou bien groo­vy… Les musiques élec­tro­niques sont mises à l’hon­neur cette année à Wood­sto­wer avec pas moins d’une ving­taine d’ar­tistes à clas­ser dans ces caté­go­ries. Atten­tion, c’est du lourd puisqu’on retrou­vera parmi eux Vita­lic, Maceo Plex, Paula Temple, 999999999 et le monstre sacré Paul Kalk­bren­ner. Lui, c’est la star abso­lue, le boss final du game. Après près de trente ans de carrière et des pres­ta­tions aux quatre coins du monde, le DJ berli­nois est toujours à fond et ses perfor­mances live ne déçoivent jamais. Avec ses récents remixes d’Invi­sible du marseillais N’To (pour démar­rer en douceur) ou celui de Te Quiero de Stro­mae, il a dans sa besace le genre de grosses cartouches suscep­tibles d’en­flam­mer le public et d’em­por­ter la soirée dans une autre dimen­sion. Sans oublier le « tube » Sky And Sand, qui fait toujours son petit effet, ou encore sa dernière produc­tion person­nelle, Si Soy Fuego portée par un irré­sis­tible kick percus­sif et une vibe mini­male, presque tribale. Rien que d’y penser, on tape déjà un peu du pied… A.Q.

Festi­val Wood­sto­wer avec Paul Kalk­bren­ner, Vald, Jazzy Bazz, Benja­min Epps, Luv Resval, Maya Kama­ty… Du mercredi 24 au dimanche 29 août. Pass jour­née de 34,50€ à 37,50€, week-end 62,10€, festi­val 118,50€. Gratuit le dimanche 29. Grand-Parc Miri­bel-Jonage.