Le retour disco­gra­phique d’Alela Diane, avec son sublime sixième album Looking Glass, aura été l’un des événe­ments de l’an­née 2022. On rêve déjà à la version live de ces ballades à la beauté imma­cu­lée. « Is this how it ends? / Est-ce ainsi que cela s’ar­rête ? » chante Alela Diane dans la chan­son Howling Wind, avant de rajou­ter « Could it be this is how it begins? / Pour­rait-ce être ainsi que tout commence ? » La poétesse de Port­land parle ici des grands feux de forêts que l’Ore­gon a connu cet été, lorsque les terribles tempêtes du Paci­fique sont venues souf­fler sur les braises et propa­ger jusque dans les villes les fumées de l’un des plus grands incen­dies de l’his­toire des États-Unis.

On comprend vite que ce Howling Wind n’est qu’un vent mauvais parmi tant d’autres, dans une époque qui l’an­goisse profon­dé­ment. Alors Alela se soigne – et nous soigne – par le baume de sa musique. Si le folk améri­cain est la musique des grands espaces. Il est aussi celle que l’on joue et écoute au coin du feu, blotti dans le refuge de son foyer. Une indis­pen­sable bouf­fée de douceur. A.Q.

Alela Diane. Mardi 7 février à 20h30 au Radiant-Belle­vue à Caluire-et-Cuire. De 30 à 34 €