Pour la première année, la décli­nai­son hiver­nale de Wood­sto­wer inves­tit la grande scène de la Halle Tony Garnier. Avec une program­ma­tion de rap et d’elec­tro toujours aussi allé­chante.

Pas de coucher de soleil sur un lac ni de piste d’auto-tampon­neuses, mais une program­ma­tion tout aussi allé­chante : Winto­wer n’a rien à envier à son grand frère esti­val Wood­sto­wer ! Après deux éditions aux quatre coins de la ville, on prend cette année un ticket – fran­che­ment peu cher en regard de la qualité des artistes – pour la Halle Tony Garnier qui accueillera tout le week-end, dedans comme dehors, bon nombre de pépites.

Outre ses gros noms dont la répu­ta­tion n’est plus à faire – Soso Maness, The Avener, Mr Oizo – ce rendez-vous estam­pillé « cultures urbaines » puise dans un vivier de talents locaux. Car c’est aussi ça la culture à l’ère de la conscience écolo­gique : porter le projec­teur en bas de chez soi vers des artistes en deve­nir.

Jey Lhemeya ventre du dans sa cité Hlm.
Jey Khemeya.

James Brown et Chris­tina Agui­lera

Diffi­cile de faire plus lyon­nais que le parcours de Jey Khemeya, alias Justine Chieze, chan­teuse de 22 ans dont le premier album Percep­tions nous a souf­flé de matu­rité. Entre soul, hip-hop, blues et parfois même une pointe de rock, elle nous emporte dans sa vision « un peu philo­so­phique » de l’amour, déclare cette native du 8ème arron­dis­se­ment qui tire son nom de scène… du grec ancien.

Enfant « très timide », elle se lance après 11 ans de clari­nette au Conser­va­toire de Lyon, dans des jam sessions au Sirius et à la Groo­ve­rie. « C’était une période où je n’avais peur de rien, le chant me permet­tait d’ex­té­rio­ri­ser des choses », raconte-t-elle lorsqu’on la ques­tionne sur ses débuts auto­di­dactes, il y a quatre ans. Grand bien lui en a pris puisqu’elle rayonne aujourd’­hui à la manière d’une Jorja Smith lyon­naise, influen­cée, dit-elle, par « Chris­tina Agui­lera autant que par James Brown », rappant sur scène accom­pa­gnée par 4 musi­ciens tout aussi promet­teurs qu’elle.

Si vous ne l’avez pas encore décou­verte sur la scène de la Marquise, du Hard Rock Café, de la Péniche Loupika ou même lors des voeux du maire de Villeur­banne en janvier, voilà une belle manière d’oc­cu­per un samedi après-midi de février.