Profi­tez-en, c’est l’une des rares fois où vous pour­rez visi­ter l’in­té­rieur rénové de la chapelle de l’île Barbe. Depuis 2019, celle-ci ouvre deux fois par an ses portes au public avec des expo­si­tions orga­ni­sées par Françoise Souchaud. Rien de subver­sif nous apprend cette dernière – nous sommes toujours dans un lieu consa­cré- mais des œuvres qui renouent simple­ment avec la beauté plas­tique. Cette deuxième expo­si­tion, inti­tu­lée Pure, se base ainsi sur la Cause formelle d’Aris­tote, mais rassu­rez-vous, vous n’au­rez pas besoin de révi­ser vos cours de philo pour appré­cier les jeux de matière des œuvres. On a parti­cu­liè­re­ment aimé les sculp­tures toute en rondeurs brillantes, comme gonflées à l’hé­lium, de Vincent Breed, la drôle de couver­ture mangées d’in­sectes colo­rés, confec­tionné par Sabine Feli­ciano, censée réunir les morts et les vivants, ou encore ce chemin de croix en papier signé Françoise Luciani. Ne manquez pas non plus le grand tableau entre nature et abstrac­tion d’Isabelle Brae­mer (photo) dans l’ab­side de l’an­cienne église, là où les reines de France venaient prier.

Pure ou la Cause formelle, jusqu’au dimanche 18 juillet, chapelle Notre Dame de l’île Barbe. Du mardi au dimanche de 13h à 18h. Entrée libre. Souchaud art project.