Sortir à Lyon
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Avec Nous les fleuves, Confluences vous fait voya­ger dans le monde entier

Zhang Kechun expo Nous les fleuves.
Zhang Kechun, le fleuve jaune au musée des Confluences.

L’ex­po­si­tion Nous, les fleuves au musée des Confluences donne la parole aux cours d’eau comme s’ils vous parlaient à la première person­ne… en vous faisant voya­ger dans le monde entier. La grande expo des vacances.

« Nous, les fleuves, nous façon­nons les paysages et ferti­li­sons les terres. Sources de vie essen­tielles, nous sommes les berceaux de grandes civi­li­sa­tions et la majeure partie de l’hu­ma­nité dépend de nos eaux  ». Le parti pris de donner la parole aux fleuves, à la première personne, comme s’il s’agis­sait d’en­ti­tés vivantes, au sens humain ou déiste du terme, est le fil rouge (ou plutôt bleu) de cette remarquable expo­si­tion. Plutôt que de pronon­cer de gros mots comme « anthro­po­cène » ou « destruc­tion toxique de la planète« , Nous les fleuves insiste sur la fragi­lité de ces cours d’eau indis­pen­sables à la vie qui, comme le rappelle Erik Orsenna dans une petite vidéo (monsieur Sophie Davant, personne n’est parfait), coulent en faisant fi des fron­tières.

Une salle de l'exposition Nous les fleuves au musée des Confluences.
L’in­te­rac­ti­vité perma­nente de l’ex­po­si­tion est aussi prévue pour les enfants.

Un voyage dans le temps et dans l’es­pace inter­ac­tif

Aux humains de se débrouiller pour s’adap­ter à une nature qui ne fait pas de poli­tique. Comme à l’ac­cou­tu­mée, le Musée des Confluences mélange les approches et les objets, l’in­te­rac­ti­vité et les vitrines, le passé et le présent, les œuvres d’arts et les animaux empaillés, loin du musée d’his­toire natu­relle figé. Ainsi à l’en­trée, une jeune femme vous montre une sculp­ture en bois, repré­sen­tant le museau assez allon­gée d’un animal, et vous demande si vous avez deviné de quoi il s’agit. On penchait pour un hippo­po­tame, vu la taille des narines, mais avec une tête de cheval.

Le Rhône, la Saône, le Nil et les hippo­po­tames !

Gagné, c’est un masque rituel afri­cain repré­sen­tant un hippo­po­tame, mais qui est aussi souvent surnommé « cheval du fleuve ». Le parcours suit le fleuve de sa créa­tion à son embou­chure, néces­sai­re­ment dans la mer sinon, ce serait une rivière. C’est ce qui distingue le Rhône de la Saône. Non, Lyon n’est pas la ville aux deux fleuves. Pour illus­trer l’acte de nais­sance du cours d’eau, l’oeuvre de Lou Rat-Fischer, compo­sée de petites gouttes suspen­dues à des fils s’in­ti­tule évidem­ment La Pluie. Outre les diffé­rentes mytho­lo­gies alimen­tés par ces cours d’eau géants, on s’in­té­res­sera à la quête sans fin des sources du Nil, à la chute du royaume d’Angkor victime d’une vaste coupure d’eau ou à l’éven­tuelle dange­ro­sité du requin boule­dogue, capable de s’adap­ter de remon­ter les cours d’eau douce, ici en vitrine à côté d’un croco­dile et d’un piranha.

Nous les fleuves. Jusqu’au 22 octobre 2023 au Musée des confluences, Lyon 2 Confluence. Du mardi au dimanche de 10h30 à 18h30. De 6 à 9 €.

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