Le musée de Four­vière accueille avec Lumières Célestes de Marco­ville un extra­or­di­naire mobile de 30 000 pois­sons taillés dans du verre de récup’, et d’autres merveilles jusqu’à l’au­tomne prochain. Un véri­table jardin d’Eden, au béné­fice des écoles en Afrique.

Art sacré. Marco­ville. Ce nom ne vous dit peut être rien. Pour­tant son expo­si­tion Lumières célestes présen­tée pendant près de cinq mois en 2019 dans l’église Saint-Julien de Tours aura attiré plus de 80 000 visi­teurs. Il ne serait pas impro­bable que cette décli­nai­son lyon­naise et son incroyable mobile de pois­sons de verre, arri­vée judi­cieu­se­ment à bon port à Lyon le 1er avril, batte ce record. Même si faute d’église dispo­nible, le Musée reli­gieux de Four­vière a été fina­le­ment choisi comme lieu d’ac­cueil. A bon escient, puisque Marc Coville, de son vrai nom, se range dans ce qu’on pour­rait appe­ler de façon réduc­trice la caté­go­rie « art sacré ».

Iris par Marco­ville.

Pêche mira­cu­leuse pour une expo­si­tion cari­ta­tive

Le genre fait trop souvent appel à une certaine naïveté (on parle de son expres­sion contem­po­raine, pas de la collec­tion du Vati­can). Ici, il n’en est rien. Le merveilleux de ces Lumières Célestes fait appel à un imagi­naire univer­sel et au talent d’un artiste origi­nal qui a su tirer du verre de rebut, un miracle. Un jardin d’Éden fastueux, tout droit sorti de nos poubelles. Du chaos jaillit la lumière. En témoigne la pièce majeure : un phéno­mé­nal mobile composé de 30 000 pois­sons taillés dans du verre de récup’ (un travail d’Her­cule, pour­rait-on dire si l’Olympe n’était une reli­gion hors-sujet) qui surplombe un para­dis terrestre d’arbres monu­men­taux scin­tillants.

Ses palmiers et baobabs, fait de maté­riaux recy­clés accu­mu­lés, rappellent les formes de certains piliers du Palais idéal du Facteur Cheval. Ses statues de madones s’ex­traient de la symbo­lique chré­tienne clas­sique, évoquant l’Afrique, le Japon, saluées par des nuées d’an­ge­lots trans­lu­cides. Magni­fique, et d’au­tant plus fréquen­table que les béné­fices de l’ex­po­si­tion contri­buent à finan­cer l’as­so­cia­tion orga­ni­sa­trice « Amour sans fron­tière », dont une des prin­ci­pales missions est la construc­tion d’écoles et de points d’eau en Afrique.


Lumières célestes de Marco­ville. Tous les jours de 10h à 18h jusqu’au 1er octobre au musée de Four­vière, Lyon 5e. De 5 à 10 €.