L’ex­po­si­tion Toutan­kha­mon, assez spec­ta­cu­laire, conçue comme un chemi­ne­ment immer­sif, est consti­tuée de fac simi­lés. On y perdra en émotion, comme pour toute copie. Mais les objets, expo­sés en nombre (600), sont des repro­duc­tions de qualité emprun­tées à diffé­rents musées. La muséo­gra­phie est assez maligne. Elle ménage son petit suspense à la Indiana Jones, avant de décou­vrir le sarco­phage et les trésors qui l’en­tou­raient. On suit tout d’abord le parcours incroyable de son inven­teur Howard Carter. La visite débute par la proue recons­ti­tuée d’un bateau remon­tant le Nil, aux effluves d’ un roman d’Agatha Chris­tie. En effet, l’his­toire de Carter tient de l’enquête poli­cière.

Toutankhamon, une des trois expositions à Lyon sur l'Egypte ancienne.

Toutan­kha­mon, pharaon méconnu au règne court (mort et embaumé à l’âge de 17 ans, vers – 1327) aurait pu conti­nuer à dormir tranquille si Lord Carnar­von n’avait entre­pris des fouilles pour passer le temps, alors qu’il s’en­nuyait au soleil. Carter, embau­ché par ce mécène, dessi­na­teur avant d’être égyp­to­logue formé sur le tas, aurait pu passer à côté du tombeau caché par des monceaux de gravas, s’il n’ y avait eu ce petit vase trouvé sous un rocher, le coup de pioche heureux d’un ouvrier, et sa formi­dable opiniâ­treté.

On retrouve une grande partie ce qu’il a décou­vert dès 1922. Un trésor amon­celé comme dans un grenier, composé d’objets aussi divers que des chariots en or des armes, des bijoux précieux, des réserves de nour­ri­ture et dans une autre pièce le(s) fameux sarco­phage(s) emboî­tés comme des poupées russes. Impres­sion­nant. Mais en fait de trésor, ce n’est pas tant ce tas d’or massif qui inté­resse les égyp­to­logues, que les précieux ensei­gne­ments appor­tés sur la vie quoti­dienne de l’époque. On apprend ainsi, dans une dernière partie très péda­go­gique, que les égyp­tiens connais­saient déjà la boite à casse-croûte.

L'horizon de Kheops, au centre commercial Confluence
La vue pano­ra­mique depuis le sommet de la pyra­mide de Khéops.

L’Ho­ri­zon de Khéops, expé­rience immer­sive réus­sie

Déve­loppé par Emis­sive (pion­nier français des expé­riences en réalité virtuelle) le concept inédit de L’Ho­ri­zon de Khéops plonge quant à elle le visi­teur au cœur de recons­ti­tu­tions histo­riques minu­tieuses et fidèles. L’ori­gi­na­lité du format réside dans l’uti­li­sa­tion d’un espace dédié de 1000 mètres carrés où chacun est libre de ses mouve­ments (n’ayez pas peur les murs sont indiqués pendant la visite). Il est donc possible de se dépla­cer dans l’im­men­sité des lieux mais aussi de s’at­tar­der sur tous les détails de l’en­vi­ron­ne­ment. De la texture des pierres à la fumée du thé chaud en passant pas les chats errants : tout a été pensé pour créer un univers ultra réaliste et ludique. Dépay­se­ment garanti !

François Mailhes et Julien Duc

Toutan­­kha­­mon. À la décou­­verte du pharaon oublié, expo­si­tion prolon­gée jusqu’au 13 août 2023 à La SucrièreLyon 2e Confluence. De 13 à 17 € (11 € pour les 6–18 ans). Fermé le lundi. De 10h à 17h en semaine et de 10h à 18h le week-end.

L’ho­ri­zon de Khéops. Prolon­gée jusqu’au 6 octobre 2023 au Pôle de Commerces et de Loisirs Confluence, Lyon 2e Confluence. Tous les jours de 14h à 20h. De 24,50 € à 29,50€. Durée de l’ex­pé­rience : 1 heure (15 minutes de prépa­ra­tion et 45 minutes d’ex­pé­di­tion).

Photos Toutan­kha­mon : Tempura.