Depuis 22 ans, l’éco-festi­val est syno­nyme de dernier week-end d’été joyeux et festif, où l’on retrouve les copains avant de retrou­ver le turbin. Un ultime moment de lâcher-prise avant la rentrée, dans le cadre idyl­lique du Grand Parc de Miri­bel-Jonage avec géné­ra­le­ment la part belle aux musiques rap et élec­tro (mais pas que) et un bel équi­libre entre têtes d’af­fiches et jeunes artistes émer­gents. Après une année blanche forcée, voilà le Wood­sto­wer de retour en « édition limi­tée ». Une édition limi­tée en jauge mais pas en sensa­tions promettent les orga­ni­sa­teurs, qui l’ont étirée pour l’oc­ca­sion sur une semaine entière.

En pleine nature
De vraies sensa­tions de festi­val, malgré le contexte ? C’est possible ! Car à défaut de pouvoir y camper, les festi­va­liers pour­ront tout de même profi­ter copieu­se­ment de l’écrin de nature du Grand Parc Miri­bel-Jonage, en allant par exemple plon­ger une tête au lac des Eaux bleues avant les concerts. Et qui dit format 18 heures – minuit dit évidem­ment couchers de soleil, avec leur lumière rasante de fin août… Alors oubliez votre inter­mi­nable before qui vous faisait arri­ver sur site à 23 heures ; cette année on débarque à Wood­sto­wer de jour. Le week-end, un programme supplé­men­taire d’ani­ma­tions et spec­tacles est proposé gratui­te­ment toute la jour­née au bord de la plage et il y a même du nouveau avec « Woods Town », l’éco-village du festi­val avec son cycle de confé­rences, d’ate­liers parti­ci­pa­tifs et mises en valeur de projets citoyens.

Woodstower 2017
©Brice Robert. Wood­sto­wer 2017


Feu! Chat­ter­ton et les autres
Côté musique, la program­ma­tion est évidem­ment adap­tée au contexte et au nouveau format qui en découle. Moins de rap et d’élec­tro (sans atteindre l’ex­tinc­tion pour autant) pour plus de variété et de pop et même une pointe de rock. Un programme de haut vol qui n’a rien à envier à celui des Nuits de Four­vière ! La soirée d’ou­ver­ture nous accroche d’en­trée de jeu avec l’ul­tra-pop perchée du jeune quatuor lyon­nais Arche, la disco léchée de l’Im­pé­ra­trice et le rock lettré de Feu! Chat­ter­ton, rien que ça ! Le quin­tet pari­sien, que l’on meurt d’en­vie de retrou­ver sur scène, a tout simple­ment livré avec Palais d’ar­gile le meilleur disque de 2020 selon nous. Notre cœur se sert déjà un peu, à chaque fois que l’on pense à l’émo­tion qui parcourra le festi­val lorsque réson­nera le tube Monde nouveau et son pont « se prendre dans les bras, s’at­tra­per dans les bras, ça on le pouvait… ». On ne promet pas de résis­ter à l’en­vie de se lever de notre chaise, danser un peu, reprendre le refrain à tue-tête et… embras­ser nos voisins un bon coup. Thug life 2021.

Abd AL Malik ©DR



Festi­val Wood­sto­wer, du 24 au 29 août, de 18 h à minuit au Parc Miri­bel-Jonage. Avec Feu! Chat­ter­ton, PLK, La Femme, Cara­van Palace, Abd Al Malik, Yseult… De 26 à 32 €.