Grosse comé­die, pur film d’ac­tion, épopée histo­rique, film d’épou­vante ou grand clas­sique de la SF… C’est les vacances, a bas les films d’au­teur et vive le cinéma qui ne se prend pas la tête : Lacheau, Shya­ma­lan, Richet ou Carpen­ter vous attendent dans les salles obscures, très obscu­res…

1. Mayday, le retour gagnant de Jean-François Richet avec Gerard Butler

Un pilote qui doit retrou­ver sa fille pour le Nouvel An (Gerard Butler bien sûr), doit éviter le crash et la foudre en pleine tempête avant d’at­ter­rir en catas­trophe sur une île des Philip­pines truf­fée d’is­la­mis­tes… Pour l’ai­der, il n’aura qu’un tueur en trans­fert qui était juste­ment dans l’avion et qui fait vrai­ment très peur…

D’un film de commande US, le fren­chy Jean-François Richet signe un pur film d’ac­tion hyper-effi­cace et sans fiori­tures ni bonne morale, mêlant le western urbain et les séquences de fusillade au survi­val du film catas­trophe dans les airs. Le diver­tis­se­ment parfait des vacances pour les amateurs d’adré­na­line. Lire la critique complète.

2. Vaincre ou mourir, un plai­sir coupable assez délec­table

Il n’y a pas débat : Vaincre ou mourir, la première produc­tion cinéma du Puy-du-Fou – ce village gaulois soutenu par le Président de la Répu­blique au moment du confi­ne­ment pour être le premier lieu de spec­tacle à rouvrir – est bien un pur film de propa­gande pour la Vendée chré­tienne, roya­liste et… blanche. Reste que si vous passer outre, avec rela­ti­ve­ment peu de moyens, cette ode contre-Révo­lu­tion­naire est plutôt bien fichue et inter­pré­tée, notam­ment par le beau gosse Hugo Becker en héros de Charette. Alors, en vacances et sans payer trop cher, ça se tente ! Lire la critique complète.

3. Alibi.com 2, le retour réussi de la bande à Fifi

En plus d’être drôle, Philippe Lacheau a deux quali­tés majeures : l’ab­sence de préten­tion (si rare dans le cinéma français) et l’ab­sence de limites quand il s’agit d’être régres­sif. C’est ce qui lui vaut de réus­sir une nouvelle fois une sorte de Dumb and dumber à la française : un humour complè­te­ment con poussé à son extré­mité avec une pluie de gags comme on n’en voit pas dans l’in­té­gra­lité de la filmo de Franck Dubosc. Le souffre-douleur s’ap­pelle Didier Bour­don. Les bombasses Elodie Fontan et l’éter­nelle Arielle Dombasle en ex star du porno aux gambettes toujours longi­lignes quand elle sort de sa piscine. Le reste est truffé d’idées visuelles et de caméos savou­reux. On vous en révèle quelques-uns dans notre critique.

4. New York 1997, un des chefs-d’oeuvre SF de John Carpen­ter

C’est la classe abso­­lue de la série B améri­­caine, avec musique synthé­­tique maison du maître John Carpen­­ter, compo­­si­­teur pour ses propres films en plus d’être cinéaste. On retrouve Kurt Russell au 50e étage du World Trade center dans un Manhat­­tan apoca­­lyp­­tique devenu une île-prison emmu­­rée. Mani­­pulé par un Lee Van Cleef magné­­tique, il aura 24h pour sauver sa peau et celle de Donald Plea­­sance en Président des Etats-Unis.

En 1981, John Carpen­­ter imagine 1997 en version SF dans une ambiance apoca­­lyp­­tique aux maquettes poétiques. Il n’a pratique­­ment pas tourné à New York, à part dans les ruines de théâtres de Broad­­way pour une scène de caba­­ret surna­­tu­­relle, ou dans la relique du Madi­­son Square Garden pour un combat archaïque à mains nues entre deux brutes. Non seule­­ment ce génial trip vintage est loin d’avoir vieilli, mais il a même imaginé en pres­­cience la chute d’un planeur du toit du World Trade Center. A quatre ans près, Carpen­­ter imagi­­nait le 11 septembre avant l’heu­­re… Cultis­­sime.

New York 1997 de John Carpen­ter (Escape from New York, E.-U., 1981). Dans le cadre de la Rétro Carpen­ter à l’Insti­tut Lumière, Lyon 8e. Dimanche 12 février à 18h45. Mercredi 15 février à 20h présenté par Fabrice Calzet­toni. Puis dimanche 22 mars à 16h30. Tarifs habi­tuels.

5. Knock at the cabin, Shya­ma­lan is back

Knock at the cabin ne veut pas dire toquer à la porte des cabi­nets… mais frap­per à la porte de la maison­nette ! Les trois petits cochons peuvent témoi­gner de cette expé­rience trau­ma­ti­sante. Chez M. Night Shya­ma­lan, c’est pire que le loup. Quatre person­nages font toc, toc, toc à la jolie cabane dans la forêt louée par Eric et Andrew (couple gay avec le toujours sémillant Jona­than Groff) et leur fille adop­tive Wen. « Qui est là ? » (soupirs inquiets). Celui qui semble être le chef ressemble à Hulk (Dave Bautista (Drax le destruc­teur dans Les Gardiens de la galaxie, récem­ment aperçu dans Glass Onion). Il impose à lui seul une tension perma­nente comme quand l’élas­tique de votre slip de bain se coince dans le plon­geoir… Entre complo­trum­pisme et forces supé­rieures de l’uni­vers, ce film, plus réussi que les précé­dents « Shya­ma­lan-is back », philo­sophe en huis-clos tout en instil­lant une peur ances­trale, façon Ancien testa­ment. pour un autre avis, lire la critique de Julien Duc.

Films vus par François Mailhes, Luc Hernan­dez et Julien Duc.

M. Night Shya­ma­lan sur le tour­nage de Knock at the cabin.