Terrasses. Pendant le confi­ne­ment, le NoZe a doublé de volume. Comme certains d’entre nous, ajou­te­ront les esprits taquins… Il y a désor­mais une grande salle, qui n’a rien perdu du charme précé­dent, très lumi­neuse, avec un agréable coin salon. Mais surtout, il suffit désor­mais de lever la tête pour trou­ver la terrasse du NoZe et ses char­mantes petites tables (pour deux ou trois), en surplomb.

Dînette entre adultes.

Côté cuisine, on n’est pas du tout dans l’uni­vers de l’école hôte­lière, mais plutôt dans celui de l’uni­vers ména­ger. Ainsi notre « plat du jour » (le jeudi) était une large assiette de légumes farcis. L’es­thé­tique n’est vrai­ment pas archi­tec­tu­rée, ce qui, para­doxa­le­ment évoque la sincé­rité et le produit frais. Tout est bon : la farce, les légumes, non confits mais fondants (auber­gine, cour­gette, tomate, poivrons), le riz légè­re­ment beurré, la salade bien assai­son­née. Quant à la carte, elle procède de l’es­prit en étoile, en forme de dînette, mais pour adultes. On part d’un bol. Ensuite, on choi­sit une « protéine » (le mot est affreux mais la clien­tèle heal­thy y est sensible, pas comme ceux qui ont pris des kilos pendant le confi­ne­ment), boulette de bœuf ou poulet moutarde à l’an­cienne, ou omelette bio, ou enfin aigle­fin beurre noisette. A cela, on ajoute deux « saveurs » parmi houmous, chèvre au miel, carottes cumin, hari­cots rouges, coriandre, etc. « C’est un peu l’al­liance entre ma belle-mère et le mezze », affir­mait un ami. Et contrai­re­ment aux jeux de cartes, c’est ici un plai­sir de piocher. Comme cette formule culmine à 11,50 euros, on vous conseille forte­ment de prendre un dessert (+2,50 euros). Le fondant au choco­lat, réputé « à damner un saint  », a effec­ti­ve­ment de quoi trans­for­mer Four­vière en pandé­mo­nium. On peut y rester la jour­née, du café à l’af­ter­work (eh oui ! Après le télé­tra­vail au café, puis au resto, la Duvel pres­sion et les planches du soir). Lumière, vue (Opéra), bon accueil et bons petits plats, pas plats. On est déci­dé­ment bien mieux qu’au bureau. François Mailhes

NoZe. 13 rue du Grif­fon (angle place Louis Pradel), Lyon 1er. Ouvert tous les jours. On mange à toute heure. Tarifs : formules midi de 11,50 € à 16,50 €. Brunch dimanche : 20 €. Photo : Susie Waroude.

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