Les adap­ta­tions à la crise devraient plaire aux adora­teurs de tableaux Excel © et aux fans de plans quinquen­naux. Les autres appren­dront les notions de base de l’an­ti­ci­pa­tion. Il faut en effet réser­ver 12 heures à l’avance avant de dégus­ter le menu. On y voit certains avan­tages, comme passer une jour­née à rêvas­ser sur une promesse de duxelles de cham­pi­gnons, carottes à l’orange et persil ou d’un quasi de Veau du Velay, topi­nam­bour, ruta­baga et câpres.

Les délices de l’an­ti­ci­pa­tion

Comme le disait un poète persan qui enseigne la patience depuis le XIIe siècle : « L’at­tente est pareille à des ailes. Plus les ailes sont fortes plus le vol est long. ». C’est aussi une réponse de la civi­li­sa­tion à la satis­fac­tion vulgaire des besoins immé­diats. Tout à l’hon­neur d’un pâté en croûte de cochon et chevreuil. Cela se passera donc très bien avec les plats de Nico­las Guillo­ton, son adresse discrète, une gastro­no­mie au quoti­dien, et du talent sans les trala­las, qui se termine en opéra (le gâteau). F.M.

L’Ate­lier des Augus­tins, 11 rue des Augus­tins, Lyon 1er. Formule à empor­ter 24 €, menu complet 31 €. Retraits du mardi au samedi de 11 h à 16 h 30. Livrai­sons entre 18 h et 20 h (frais inclus). Menus et résas << ici >>.