Sans les avoir tous passés au crash test, on peut s’avan­cer sans risque pour élire Vero­na­tuti comme le meilleur restau­rant italien de Lyon. Un de ses inté­rêts majeurs, outre une cuisine qui tire ses saveurs comme des flèches (quand les goûts sont flous, il y a un loup), est une agré­ga­tion de toutes les régions de la Botte, d’où le nom Vero­na­tuti, contrac­tion de VEnise,ROme, NAples et tutti quanti. De quoi vous prépa­rer acti­ve­ment pour la réou­ver­ture de l’ex­po­si­tion consa­crée à la cuisine romaine dans les musées de Lugdu­num…

Menu couvre-feu

Si le menu se nomme « couvre-feu », rien n’em­pêche d’en faire son déjeu­ner, tranquille à la maison, samedi ou dimanche. Bien entendu, le restau­rant n’a pas sorti les grandes voiles, mais propose de beaux petits plats en version cabo­tage et choix réduits. Ainsi les anti­pasti mettent en avant « le produit » comme l’as­siette sarde de lonza (filet mignon de porc séché et assai­sonné, équi­valent du lonzo corse), servi avec de la roquette, une bonne huile bien verte et des copeaux de parme­san qui ne doivent rien à l’in­dus­trie. Idem pour les arti­chauts brai­sés façon région du Latium (à réchauf­fer) avec une farce à base de persil plat, menthe et une pointe d’ail.

On ne se tire pas dans les pâtes

Des pâtes, oui, mais des gnoc­chis à la Sorren­tina, par exemple. Ou loin de toute faci­lité un goulasch, emblème de la ville de Trieste, du bœuf (français et de l’Au­brac en l’oc­cur­rence) mijoté avec des épices, que vous ne risquez pas de trou­ver dans les cantines lyon­naises. Pour le dessert, ne ratez pas les cannoli, qui à notre sens sont au sommet de l’Etna de la pâtis­se­rie trans­al­pine. Le tout pour 20 €, qui dit mieux ? F.M.

Vero­na­tuti, 122 rue Montesquieu, Lyon 7e. Réser­va­tion par mail unique­ment: ciao@­ve­ro­na­tuti.com. À reti­rer sur place le vendredi ou samedi entre 14h et 18h. Site de Vero­na­tuti.