Produits frais, ambiance et service lyon­nais, table mythique de Jean Moulin, Le Garet reste notre chou­chou absolu en matière de lyon­nai­se­ries, avec notre plat préféré en entrée : le hareng pomme à l’huile (avec un filet entier de hareng s’il vous plaît). Les petites pommes risso­lées sont à tomber pour accom­pa­gner le saucis­son chaud (à retrou­ver dans notre sélec­tion de plats chauds pour novembre dans le dernier numéro d’Exit), tout comme la poêlée de girolles qu’on jure­rait avoir été ramas­sées le matin même.

La plaque de Jean Moulin ornant la table où il déjeu­nait au Garet.

De la Résis­tance avant toute chose

Le jeu de mot est facile pour le bouchon qui accueillait Jean Moulin à la table à l’en­trée, mais le Garet a tout à voir avec un plat de résis­tance. Les assiettes sont copieuses : ce n’est pas pour rien que c’est là que Bertrand Taver­nier avait choisi d’ou­vrir son film L’Hor­lo­ger de Saint-Paul (vous pouvez toujours vous amuser à jouer à notre quiz Bertrand Taver­nier et Lyon), et pas pour rien que le chef de la résis­tance y fit son dernier repas avant d’être arrêté par la Gestapo. Une petite pensée émue est requise quand vous attaque­rez votre andouillette au vin rouge.

La scène de l’Hor­lo­ger de Saint-Paul de Bertrand Taver­nier tour­née au Garet.

Désor­mais ouvert le samedi

La constance et la fidé­lité, voilà ce qui carac­té­rise le patron Emma­nuel Ferra retourné il y a peu en cuisine, mais ça n’em­pêche pas les évolu­tions : contrai­re­ment à la légende lyon­naise qui voulait que les vrais bouchons n’ouvrent pas le samedi parce qu’ils n’avaient pas besoin des touristes, le Garet a désor­mais choisi de pous­ser le bouchon jusqu’au samedi. C’est le moment d’en profi­ter : la chose ne s’est pas encore trop ébrui­tée sur les sites de réser­va­tion. A vous de jouer.

Restau­rant Le Garet. 7 rue du Garet, Lyon 1er. 04 78 28 16 94.