Sortir à Lyon
Partager cet article :

La bonne adresse d’un nouveau resto à Lyon

Un regard rapide sur la carte des vins révèle la prove­nance de ces nouveaux arri­vants. Une place parti­cu­lière est en effet accor­dée aux excel­lents vins de Savoie de Philippe Grisard. Tiens, tiens, tiens toi bien Sher­lock Holmes… Ce n’est pas trop le style dans une ville où les côtes du Rhône tiennent en géné­ral tout le lit. Atten­tion, il faut cepen­dant être précis, Axel (le chef) et Sébas­tien (maître d’hô­tel et somme­lier) descendent tout schuss de Haute-Savoie. Le désir de s’in­té­grer à la vie locale se fait ressen­tir dans une entrée un peu venue de l’es­pace : du foie gras à la praline. L’idée géné­rale fait un peu peur, mais le foie gras (maison) est bon et la praline n’ar­rive pas en trou­peau, plutôt en fine pous­sière rosée. C’est au final une assez bonne idée qui cepen­dant n’est pas à conseiller aux enne­mis des accords sucrés dans la série sauternes ou jurançon. Le chef, Axel Poulet (et oui!), qui ne semble pas sucrer les fraises, aime appa­rem­ment bien saupou­drer ses plats, comme dans son très onctueux dessert « tout choco­lat », à base d’un crémeux de choco­lat noir lié avec une « crème anglaise » sans sucre sur lequel est pulvé­risé un crumble de pignons de pain, noisettes et cacao. Tout cela se trou­vait dans le menu déjeu­ner, que vous ne rever­rez pas, puisqu’il change chaque semaine. Mais le foie gras aux pralines semble prêt à faire carrière.

Osso bucco et foie gras à la praline pour 19 €

Ce jour là, il y avait aussi un osso bucco plein de rondeurs, c’est à dire non pas la version mila­naise agru­mée et inci­sive appor­tée par la sauce gremo­lata, mais une version apai­sée comme on dit chez les Verts, toma­tée, aillée, arti­chau­tée, posée sur un confor­table écrasé de pommes de terre et surmonté d’une jeune pousse de petit pois. Les fonda­tions sont clas­siques, mais il y a des touches d’ori­gi­na­lité à chaque étage, comme pour la daurade asso­ciée à une crème de combava (un agrume asia­tique aussi moche que déli­cieux) à de l’ar­ti­chaut de la bette­rave rouge et du cerfeuil tubé­reux. A midi, on béné­fi­cie d’un service plutôt élégant, mais pas balai dans le fonde­ment, d’amuse-bouches et de mignar­dises. Le soir : menu mystère. Mais on a quand même réussi à regar­der par la serrure, la Saint-Jacques au boudin noir et citron caviar (un citron dont la pulpe est en forme de billes) incite à la revoyure. Il va aussi y avoir pas mal de gibier. Ne vous lais­sez pas arrê­ter par l’in­tri­gante façade rouge, elle date du précé­dent restau­rant, chinois. Fait bizarre, les Bâti­ments de France refusent un simple coup de pein­ture, plus en adéqua­tion avec cette cuisine agréa­ble­ment créa­tive. François Mailhes

L’Ins­tant Gramme. 3 rue du Plat, Lyon 2e Presqu’Île. 09 81 15 57 25 ou Face­book L’Ins­tant gramme. Fermé samedi et dimanche. Formule 19 euros (midi), Menus : 24 euros (midi), 36 euros (le soir/trois services) et 58 euros (le soir/cinq services). Photo : Susie Waroude.

Eccen­trico, nouveau bar à manger bran­ché aux saveurs d’ailleurs

Tenu par Mike et son petit frère Kevo en renfort et en cuisine, Eccentrico vise l’exploration martienne. Kevo, libanais d’origine arménienne malgré un prénom qui fait un peu breton, ayant vécu en Grèce et en Italie, intéressé par l’Asie, et travaillant désormais à Lyon, est néces...

Le Caze­nove, le nouveau gastro­no­mique d’Orsi à l’an­cienne

On imagine l’homme au regard d’aigle, une lanterne à la main, hanter les couloirs de l’immense demeure de la place Kléber. Il psalmodie de façon lancinante : « ah ah ah ah ah, la retraite à 64 ans . Oh, oh, oh…». A 83 ans, Pierre Orsi vient de clore les rideaux rose Barbara Cartl...