Si vous aimez les mises en scène auda­cieuses, créa­tives et décons­trui­tes… passez votre chemin. En adap­tant Skylight de David Hare, Clau­dia Stavisky fait dans le natu­ra­lisme pataud : des murs en brique pour bien montrer que la pièce se déroule à Londres, un studio inté­gra­le­ment recons­ti­tué, de la neige que l’on voit tomber par une grande fenêtre et des acteurs qui cuisinent en temps réel…

Tombe la neige…

Marie Vialle et Sasha Ribeiro dans Skylight, au théâtre des Céles­tins (photos Simon Gosse­lin).

Les dialogues entre ces deux amants qui se retrouvent dix ans plus tard sont plan-plan et les person­nages clichés. Lui, avatar de l’homme d’af­faires enri­chi, elle, sacri­fiant une brillante carrière univer­si­taire pour un poste de profes­seur dans une école diffi­ci­le… Argent v.s. amour, idéa­lisme v.s. cynisme, riches contre pauvres, les thèmes éculés de la pièce font du surplace. Heureu­se­ment, en grand acteur de théâtre, Patrick Cata­lifo (en haut), main­tient l’émo­tion à flot. Du théâtre confor­table pour ceux qui n’aiment pas prendre de risques.

Skylight, de David Hare, mise en scène Clau­dia Stavisky. Jusqu’au dimanche 3 octobre à 20h (dim 16h) au théâtre des Céles­tins, Lyon 2e. De 7 à 40€.