A en croire les médias, le monde va mal. Mais n’est-ce pas parce qu’on le regarde de la mauvaise façon? C’est en partant de cette hypo­thèse que le choré­graphe Thomas Lebrun, à qui l’on doit d’avoir dansé sur des bals endia­blés aux Subs, a écrit Dans ce monde, une pièce dédiée au jeune public mais où les adultes trou­ve­ront une douceur et une beauté récon­for­tantes. On peut donc commen­cer l’an­née en famille et en douceur. On découvre donc quatre danseurs et danseuses, alter­nant les soli et les tableaux à plusieurs, d’abord sobre­ment vêtus de blanc. Puis, au fur et à mesure de leur traver­sée des conti­nents, ils passent de nouveaux habits qui deviennent des éléments mêmes de la choré­gra­phie. Ne cher­chez pas de danse folk­lo­rique ou tradi­tion­nelle, pas plus de clichés ou d’images d’Epi­nal sur tel ou tel pays. Thomas Lebrun, qui s’in­té­resse depuis toujours à la diver­sité des corps et de leur langage, illustre la poésie de la décou­verte de l’autre et de sa culture. Car parcou­rir le monde, c’est avant tout rencon­trer ceux qui l’ha­bitent, dans leur singu­la­rité. C’est donc vers la sobriété que tend Thomas Lebrun, qui a nourri sa play­list de pépites musi­cales venues des quatre coins de la planète. Costumes, décors, lumières: rien n’est de trop, et tout suscite l’émer­veille­ment jusqu’au tableau final pensé comme un joyeux melting pot. C.B.

Dans ce monde, de Thomas Lebrun. Mercredi 5 et samedi 8 janvier à 15h à la Maison de la danse, Lyon 8e. Dès 7 ans (1h). De 11 à 21 €.

Dans ce monde de Thomas Lebrun (photos Frédé­ric Iovono).