C’est le couple de théâtre le plus fou et un des plus inven­tifs de la scène actuelle. Valé­rie Lesort et Chris­tian Hecq avaient déjà créé une scéno­gra­phie fantas­ma­go­rique pour adap­ter Vingt mille lieues sous les mers dans une produc­tion d’an­tho­lo­gie, avant de grim­per au rideau dans La Mouche, sorte d’adap­ta­tion SF pour les Deschiens, dans laquelle Hecq se trans­for­mait en bestiole grim­pant aux murs des Céles­tins jusque dans les cintres.

La scéno­gra­phie féérique de Valé­rie Lesort et Chris­tian Hecq pour leur Voyage de Gulli­ver. (photos Fabrice Robin)

Des créa­tures mi-hommes mi-marion­nettes

ll se met cette fois intel­li­gem­ment légè­re­ment en retrait pour encore plus de magie visuelle : plas­ti­cienne, Valé­rie Lesort a inventé des créa­tures théâ­trales mi-hommes mi-marion­nettes pour figu­rer la guerre des Lilli­pu­tiens inven­tée par Jona­than Swift dans ses Voyages de Gulli­ver (1721 !) autour d’une querelle pour ne pas avoir la même façon d’ou­vrir un œuf à la coque ! Émer­veille­ment, rire et dénon­cia­tion par l’ab­surde de toute forme de natio­na­lisme guer­rier, on vous promet le plus beau spec­tacle du mois, à savou­rer en famille juste avant les vacances de février. L.H.

Le Voyage de Gulli­ver, d’après Jona­than Swift. Mise en scène Valé­rie Lesort et Chris­tian Hecq. Du mardi 1er au vendredi 11 février à 20h (dim 16h) au théâtre des Céles­tins, Lyon 2e. De 7 à 40 €.