Robe noire à frou­frous, talons chaus­settes hautes et guita­ristes hors pair – barbe de trois jours et boucle d’oreille du bel Hidlago – si vous voulez voir du flamenco, du vrai direc­te­ment en prove­nance d’An­da­lou­sie, Rocio Molina est faite pour vous. De retour après dix ans d’ab­sence, elle revient avec Al Fondo Riela, deuxième volet de sa trilo­gie à trois (deux guita­ristes et elle) enta­mée en 2020. Mais si son flamenco reste le plus authen­tique qui soit, la Rocio ne se prive pas d’une scéno­gra­phie de reflets entre ciel nocturne et mer de plateau, usant d’ac­ces­soires haute­ment esthé­tiques, d’un chapeau cylin­drique qui lui cache le visage comme une cow-girl, à des robes chama­rées qui vien­dront vous faire rugir de plai­sir au milieu des compos origi­nales d’Eduardo Tras­siera et Fran­cisco Vinuesa. De quoi vous réchauf­fer jusqu’à l’été prochain.

Al Fondo Riela (Lo Otro del Uno) de Rocio Molina. Mercredi 16 à 20h et jeudi 17 novembre à 20h30 à la Maison de la danse, Lyon 8e. De 20 à 40 €.