
Après une première partie assurée par l’étonnante humoriste belge Angelina Bruno et sa prothèse de bras, c’est au rythme de la chanson Ausländer de Rammstein que Fabrice Eboué a fait son entrée fracassante sur scène. Directement il a choisi quelques victimes dans le public du premier rang comme un certain Nathan, jeune adolescent de terminale, avec « une bonne tête de droite », mais aussi Dominique, doyen de la salle du haut de ses… 76 ans ! Comme dans Faites entrer Fabrice Eboué, un de ses précédents spectacles, notre humoriste préféré tire sur tout ce qui bouge pendant 1h30, oscillant entre des anecdotes personnelles – comme sa visite à l’Elysée – et une critique ultra-corrosive des derniers faits divers comme l’affaire Jonathann Daval, qu’il imite comme une « loque chouineuse et impuissante« . Déstabilisé par un spectateur qui part aux toilettes en plein milieu d’un sketch, il ira même jusqu’à mettre le spectacle en pause pendant quelques minutes pour partir dans une improvisation hilarante avec les spectateurs…
Féminisme exacerbé et prêtres pédophiles
« Je suis plus proche d’un homme de 90 ans en maison de retraite qu’un jeune de 20 ans » clame l’humoriste de 45 ans en se moquant ouvertement des nouvelles générations et de ces jeunes « surprotégés » avec des « prénoms de monuments aux morts de 1914–1918″. Du féminisme exacerbé aux réseaux sociaux en passant par les vegans, tout le monde en prend pour son grade et le public a un plaisir particulier à rire du pire, comme un passage particulièrement cru sur les prêtres pédophiles qui a provoqué de nombreux fous rires… Une standing ovation amplement méritée ! (pas pour les prêtres)
Fabrice Eboué, Adieu hier. Compte-rendu du vendredi 16 décembre à la Bourse du travail, Lyon 3e.
Nouvelle date : vendredi 28 avril à 20h, toujours à la Bourse du travail, Lyon 3e. De 35 à 45 €. Photo : John Waxxx.