On se faisait faisait un joie de retrou­ver le mauvais esprit du héros de dessin animé le plus arro­gant de Dream­works, version maligne héri­tée de Shrek. Las, dès la scène de fiesta d’ou­ver­ture sur une musique de salsa surge­lée, on comprend que cette « dernière quête » vers une inac­ces­sible étoile est surtout une course-pour­suite prétexte à multi­plier des rebon­dis­se­ments arti­fi­ciels d’agi­ta­tion plutôt que d’ac­tion, et les effets spéciaux d’une rare laideur…

Les nouveaux seconds rôles assez falots arrivent et s’en vont n’im­porte quand comme si les scéna­ristes n’étaient jamais parve­nus à se mettre d’ac­cord, et le trio de cette nouvelle famille (qu’on ne vous révé­lera quand même pas, on est chat-ritable) ne se forme qu’une fois passer la première demi-heure.

Perrito, nouvelle trou­vaille pas fran­che­ment indis­pen­sa­ble…

Le Chat Potté 2 ou Shrek 4, exploi­ta­tion de fran­chise épui­sée

C’est d’au­tant plus dommage que l’idée d’un Chat qui revoit ses neuf vies défi­ler pour vivre la dernière plus inten­sé­ment en se débar­ras­sant de son arro­gance aurait pu faire un beau sujet. Et le loup de la mort aux yeux rouges nous vaut une des rares inspi­ra­tions visuelles lorgnant du côté du manga pour le combat final (avorté, on ne vous dira pas pourquoi).

Dream­works aurait de déve­lop­per le conte anti-héroïque et l’ode à la vulné­ra­bi­lité que conte­nait cette suite en germe, plutôt que de l’en­com­brer en de sous-intrigues et d’ef­fets de la dernière fanéan­ti­se… jusqu’à nous rame­ner à Shrek au géné­rique de fin. Histoire de se ména­ger une énième exploi­ta­tion de fran­chise, en espé­rant que l’équipe artis­tique se renou­velle : Le Chat Potté 2 aurait mieux fait de faire un gros dodo plutôt que de se lancer dans cette « quête » sans âme, à peine regar­dable pour tuer une après-midi de vacances.

Le Chat Potté 2, la dernière quête de Joel Craw­ford (EU, 1h42). Dessin animé. Sortie le 7 décembre. Désor­mais visible sur Canal.