Amoureux de la danse depuis toujours, Cédric Klapisch se paie le grand chorégraphe israélien Hofesh Shechter pour cette histoire d’une danseuse classique qui va trouver à se reconvertir dans la danse contemporaine après un accident sur scène. Les séquences de répétition avec Shechter sont magnifiques, et Klapisch (en caméo en régisseur au début du film) n’a rien perdu de son sens visuel pour filmer le ballet de l’Opéra de Paris. Las, une grande danseuse (Marion Barbeau) ne fait pas nécessairement une bonne comédienne. Malgré l’aide de Santiago Amigorena, Klapisch accumule les poncifs amoureux et sociologiques : François Civil en kiné adepte des médecines parallèles, Pio Marmaï dans son sempiternel rôle de gaucho balourd.

Klapisch perd pied
Blabla artistique de Muriel Robin qui aurait bien voulu être une artiste dans sa grande demeure bourgeoise pour accueillir les danseurs, couplet vegan et #metoo sans conséquence et histoire d’amour cucul d’un balcon à l’autre des grands appartements parisiens, Klapisch n’a jamais été à son meilleur quand il filme la bourgeoisie (Ma part du gâteau, Ce qui nous lie). Même Denis Podalydès ne sert à rien en second rôle paternel, à part verser une larmichette aussi convenue que le reste à la fin. Quel dommage que Klapisch ne se soit pas contenté de filmer la danse…
En corps de Cédric Klapisch (Fr, 1h57) avec Marion Barbeau, François Civil, Hofesh Shechter, Mehdi Baki, Muriel Robin… Sortie le 30 mars. Avant-premières pour vous faire votre opinion mardi 29 mars à 20h à l’UGC Confluence, Lyon 2e, et à 20h15 à l’UGC Part-Dieu, Lyon 3e.