C’est une chouette idée qu’ont eue Elise Chau­te­ret et sa compa­gnie. Pendant plusieurs mois, ils se sont instal­lés dans hameau français pour y recueillir la parole de ses habi­tants, avec à la clef, la créa­tion d’une pièce docu­men­tée et faus­se­ment docu­men­taire, qui entend saisir la vie à la campagne dans toute sa rura­lité (soli­tude, diffi­cul­tés du métier d’agri­cul­teur, accueil des étran­gers). Sur scène, les comé­diens incarnent leur propre rôle comme celui des habi­tants, fictifs, dont ils rapportent les témoi­gnages. Le tout dans une scéno­gra­phie des plus ludiques, entre maquettes de maison et marion­nettes pour mieux poin­ter le carac­tère fiction­nel de leur récit. Le résul­tat n’est pas tout à fait abouti et la pièce n’ar­rive pas toujours à choi­sir son chemin entre la pein­ture d’un certain esprit de village et une enquête autour du décès d’une jeune femme, reve­nue s’ins­tal­ler au village avec des idées hippies trop radi­cales pour les habi­tants. Mais ce projet origi­nal reste honnête avec un final des plus poétique.

Saint-Félix, enquête sur un hameau français. Jusqu’au samedi 3 octobre à 20h30 (relâche les dimanches et lundis) au théâtre des Céles­tins, Lyon 2e. De 9 à 24€. Réser­va­tions sur le site des Céles­tins.