Après une brève appa­ri­tion dans Batman v Super­man et surtout Justice League, Ezra Miller reprend le le costume de Flash dans un premier film solo aussi chao­tique scéna­ris­tique­ment qu’a­bo­mi­nable visuel­le­ment.

The Flash
Michael Keaton de retour en Batman

Andy Muschietti a choisi de jouer avec le multi­vers (encore) et d’adap­ter les célèbre comics Flash­point de Geoff Johns. On retrouve donc Barry Allen qui entre deux sauve­tages de bébés pour la Justice League découvre qu’il peut remon­ter dans le temps grâce à sa vitesse. À l’ap­proche du procès de son père, il décide d’uti­li­ser son pouvoir pour empê­cher le meurtre de sa mère, mais, para­doxe tempo­rel oblige, sa réalité va être alté­rée. Résul­tat, notre cher Speedy Gonzales en justau­corps rouge se retrouve sans pouvoirs, confronté à une version alter­na­tive de lui-même et, cerise sur le gâteau, le géné­ral Zod (Man of Steel) débarque pour anéan­tir la Terre. Sans Super­man ni Wonder Woman, Barry est contraint de former une nouvelle équipe de héros pour sauver la situa­tion et va cher­cher de l’aide auprès de Batman qui a troqué la mâchoire carrée de Ben Affleck pour les cheveux grisants de Michael Keaton. On récu­père égale­ment Super­girl (Sasha Calle)au passage et hop c’est parti pour la bagarre !

Des effets spéciaux désas­treux

Coté écri­ture, impos­sible de donner corps au parcours du héros ou d’ex­plo­rer les trau­ma­tismes qui le hantent. Au lieu de cela, le film préfère jouer avec les multiples réfé­rences de l’uni­vers et exploi­ter l’hu­mour du person­nage, ce qui, il faut le recon­naître, arrive à nous arra­cher quelques rires sincères. Ezra Miller s’en sort de manière hono­rable avec sa double perfor­mance, et même si la présence de Michael Keaton est prin­ci­pa­le­ment limi­tée à des punchlines, il est agréable de le retrou­ver sous le masque de chauve-souris. Le GROS problème vient des effets spéciaux. Alors que la créa­ti­vité explo­sive de Spider-Man Across the Spider-Verse résonne encore, diffi­cile d’ap­pré­cier cette nouvelle incur­sion dans le multi­vers aux allures de vieille ciné­ma­tique de jeu vidéo. Entre les visages liftés aux CGI et les anima­tions ratées, le film concentre tous les travers du block­bus­ter Holly­woo­dien actuel et finit en apothéose dans une orgie numé­rique abso­lu­ment ignoble agré­men­tée des caméos en 3D de Chris­to­pher Reeve et Nico­las Cage (le Super­man aban­donné de Tim Burton). Aïe…

The Flash de An
Double dose de Flash

The Flash de Andy Muschietti (EU, 2h 24) avec Ezra Miller, Michael Keaton, Sasha Calle, Ben Affleck et Gal Gadot… Sortie le 14 juin.