Ballet. « La danse est à la marche ce que le chant est au parlé » nous avait confié il y a quelque temps lors d’une inter­view la grande choré­graphe Anne Teresa de Keers­mae­ker. « Je conti­nue de penser que toutes les musiques peuvent être dansées, mais la musique du XXe siècle a tota­le­ment changé le rapport entre la danse et la musique, même si Le Sacre du prin­temps est l’une des plus belles musiques du monde. Il n’y a rien de plus concret qu’un corps. C’est ce qui donne une présence parti­cu­lière à la danse : il n’y a pas plus contem­po­rain qu’un corps. Depuis, elle a mis en scène Cosi fan tutte de Mozart à l’Opéra de Paris, en privi­lé­giant comme toujours « la beauté abstraite et la compo­si­tion ». Son art consommé des combi­nai­sons de groupe et son goût prononcé pour la varia­tion en font une inter­prète privi­lé­giée de la musique de Bach, son compo­si­teur de prédi­lec­tion. Elle reprend aujourd’­hui à Genève son travail autour des six concer­tos bran­de­bour­geois à la vita­lité débor­dante. Une rencontre au sommet avec sa compa­gnie Rosas, et la musique du B’Rock orches­tra dirigé par Aman­dine Beyer. Immanquable. L.H.

Les Six concer­tos bran­de­bour­geois de Bach par Anne Teresa de Keers­mae­ker et sa compa­gnie Rosas. Direc­tion musi­cale Aman­dine Beyer et le B’rock orches­tra. Du jeudi 20 au dimanche 23 février à 20h (dim 15h). De 17 à 99 CHF. gtg.ch