Actuel­le­ment sujette à des travaux, la fonda­tion Bullu­kian n’ouvre que sa première salle. L’ab­sence de volume met oppor­tu­né­ment en valeur l’oeuvre sensible de Yann Lacroix. L’ar­tiste, lauréat 2024 de la Rési­dence Bullu­kian-Fonte­vraud, a béné­fi­cié d’une rési­dence dans la magni­fique abbaye royale de Fonte­vraud (Val de Loire) fondée en 1101. Elle a, par réha­bi­li­ta­tions succes­sives, survécu au passé. Le jeune Richard Cœur de Lion, qui y a vécu ne serait pas dépaysé.

Péle­ri­nage inté­rieur

Le peintre nommé, comme par un hasard laca­nien, Lacroix, a proba­ble­ment effec­tué un pèle­ri­nage inté­rieur. Ses toiles abordent le monu­ment par douces strates et détails évoquant le passage du temps. Certaines semblent avoir réchappé d’une inon­da­tion, d’autres accu­mulent des couches, à moitié effa­cées comme autant de repen­tirs. L’ar­tiste a encore fait poser des plantes ou une meur­trière. Ces visions ou l’ar­chi­tec­ture se fait abstrac­tion évoquent assez bien la notion de silence monas­tique.

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