Jamais à court de bonnes idées ni d’ar­tistes à faire décou­vrir, la gale­rie 1111 rassemble ce mois-ci les travaux d’ar­tistes qui travaillent avec le feu. Un médium peu commun, qui en plus de plon­ger certains dans des abîmes disser­ta­toires sur sa force à la fois destruc­trice et créa­trice, nour­rit des œuvres origi­nales et surpre­nantes. Il y a ainsi ceux qui sculptent le papier, comme le Japo­nais Akira Inumaru, qui à l’aide d’une simple loupe tente d’ap­pri­voi­ser les rayons du soleil. Au hasard des flammes, il creuse les couches de papier qui composent ses portraits de fleurs. D’autres encore utilisent carré­ment cet élément brûlant pour peindre et dessi­ner. C’est le cas de Géral­dine Tobe, artiste congo­laise, qui utilise le feu et la fumée aussi bien comme matière première dans ses dessins et pein­tures que comme outils rituels pour conju­rer son passé d’en­fant accu­sée de sorcel­le­rie (à gauche). Une œuvre à la force saisis­sante à décou­vrir lors de cette expo­si­tion en deux parties, qui se pour­sui­vra en novembre avec de nouveaux artistes.


Feux. Jusqu’au samedi 10 octobre, puis du jeudi 22 octobre au samedi 28 novembre, à la gale­rie 1111, Lyon 1er. Du mercredi au samedi, de 15 h à 19 h. Entrée libre. Visi­ter le site de la gale­rie.