On dirait du Julien Gosse­lin, et ça fait du bien ! Du théâtre avec moult décors, des musi­ciens sur scène, tout une vie traver­sée et même… une joyeuse chorale d’en­fants le temps d’un impro­bable camp d’in­diens. Tiphaine Raffier adapte Neme­sis, le dernier roman de Philip Roth, en faisant de cette histoire d’épi­dé­mie rava­gée un grand spec­tacle intime.

Tiphaine Raffier, Philip Roth, mêmes combats

La tragé­die de Neme­sis vous serrera le coeur dans un dernier mono­logue face au public au bout de 2h50 (mais pourquoi pas d’en­tracte ?). Aupa­ra­vant, vous aurez pu voir ce dont tout le théâtre est capable quand il ne renonce pas au spec­tacle, ce qui est devenu rare. En restant tota­le­ment fidèle aux thèmes chers à Philip Roth : sexua­lité, judaïté, handi­cap, histoire de l’Amé­rique et éman­ci­pa­tion par l’art (la séquence de comé­die musi­cale).

Le mono­logue final de Némé­sis. (photos Simon Gosse­lin)

Epidé­mie et handi­cap

Bizar­re­ment, c’est lorsqu’il oublie d’oc­cu­per le plateau en grands décors que le théâtre de Tiphaine Raffier se fait plus fort. Aupa­ra­vant, vous en aurez pris malgré tout plein les mirettes pour faire figu­rer sur une scène les paysages recu­lées d’une certaine Amérique. Impres­sion­nant.

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